Le maintien de la ligne Guingamp Paimpol mobilise les foules
Pontrieux - 08 Avril
- Plus de 300 personnes à la gare de Pontrieux ont répondu à l'appel lancé par le collectif de défense du train Guingamp-Paimpol. |
Ils étaient près de 300 mardi matin, près de la petite gare. Elus, commerçants, artisans, délégués syndicaux de la CFTA (Chemins de Fer et transports automobiles) se sont rassemblés pacifiquement, à l'appel du Collectif pour le maintien de la ligne Guingamp-Paimpol. L'occasion pour eux de démontrer leur attachement à leurs trains, dénoncer l'urgence à trouver un financement, lancer un appel à toutes les collectivités locales et maintenir la pression.
Une mobilisation en guise de premier coup-de-poing sur la table des négociations, en amont d'une réunion avec la SNCF, programmée le 24 avril prochain, en mairie de Pontrieux. L'occasion aussi pour le collectif de lancer un appel à l'Etat pour qu'il prenne en considération l'activité touristique et industrielle du secteur de la Secma.
Tribu financier trop lourd
La liaison ferroviaire entre Guingamp et Paimpol, propriété de la SNCF réseau mais exploitée par le CFTA, est vétuste. Aussi, aujourd'hui, pour prolonger la durée de cette ligne, la CFTA est contrainte de réduire la charge d'exploitation d'abord par la suppression du train à vapeur, ainsi qu'en ralentissant la vitesse de circulation du TER sur plusieurs sections. Une situation qui l'amène à mettre en place des liaisons routières de substitution pour compenser la diminution des liaisons TER. Sans compter que la société se place aussi en victime de cette situation pour ses employés, une trentaine d'emplois étant menacée.
Car cette ligne pourrait définitivement fermer si des travaux ne sont pas effectués rapidement. Un chantier estimé à 28 millions d'euros, pour lequel le plan de financement doit être bouclé avant fin juin. Un financement dont un quart environ est à la charge des quatre communautés de communes (Pontrieux, Guingamp, Bégard et Paimpol) traversées par ses rails et le Département.
Un lourd tribu financier, « trop lourd pour des collectivités comme les nôtres », estiment plusieurs élus des collectivités concernées. Pourtant nécessaire à la survie de l'économie locale, liée en grande partie au tourisme. En effet, ce sont près de 30 000 voyageurs qui, cette année, ne fouleront pas les quais des gares de Paimpol et de Pontrieux. Annonçant par la même une grosse baisse d'activités pour tous ceux qui vivent grâce à la saison.
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