Centre Bretagne. Les usagers attendent une évolution des transports publics

Centre Bretagne. Les usagers attendent une évolution des transports publics
24.04.2019
Isabelle SIGOURA

Les transports publics dans le Centre-Bretagne ont réuni une trentaine de personnes mardi 23 avril 2019 à Loudéac (Côtes-d’Armor). Infrastructures, dessertes, tarifs… Une dizaine d’usagers ont exprimé leurs doléances au vice-président de la Région en charge des transports.


Tarification, desserte, information… En ce qui concerne les transports, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Le Centre-Bretagne confirme bien cette règle. Mardi 23 avril 2019, la Région en charge de la circulation des cars interurbains et scolaires a débattu avec les usagers lors du comité de lignes.
Une trentaine de personnes ont participé à cet échange, animé par Gérard Lahellec, vice-président en charge de la mobilité et des transports à la Région. « S’agissant des transports urbains et interurbains, nous sommes dépositaires de 1 000 contrats. Nous essayons de mettre en place un service public égalitaire pour tous les Bretons. »

[size=30]Les tarifs pointés du doigt[/size]

Jean-Pierre Le Bihan, maire du Haut-Corlay, observait que le monde rural n’était pas bien desservi : « La ligne de Saint-Brieuc à Rostrenen est bien desservie jusqu’à Quintin, ce n’est pas le cas sur le reste du trajet. On nous répond que c’est parce qu’il y a moins d’usagers. Ils sont obligés de trouver d’autres solutions… Il faut améliorer cela. » De son côté, en s’appuyant sur la carte du réseau, un élu morbihannais déplorait la présence de zones blanches dans certains secteurs. « Pour penser à un réseau adapté, il faut connaître les besoins des usagers. »
Au cours de la soirée, les tarifs ont également été pointés du doigt. La présidente des usagers de Loudéac communauté Bretagne centre (LCBC) citait par exemple des inégalités concernant notamment le Tibus. « Pour rejoindre Saint-Brieuc sans le Tibus, cela coûte cher. Alors qu’au départ de Merdrignac ou de Rostrenen, il faut compter deux euros en Tibus. »

[size=30]Les transports scolaires sur la sellette[/size]

Marc Le Fur, député de la circonscription Loudéac-Lamballe, a souligné « une inégalité organisée dans le milieu rural. Vous habitez le centre de Loudéac, c’est gratuit mais en périphérie, vous payez, c’est un impôt rural. » L’élu s’est montré dubitatif sur la proposition de la Région réfléchissant à une formule tarifaire basée sur les revenus des familles. « Celui qui gagne un peu plus du Smic va payer plein pot. S’il y a un domaine où la gratuité doit être envisagée, c’est dans celui du transport scolaire. » Il a aussi demandé à la Région que soit fixée une durée maximale de temps de transport. « Au milieu de l’hiver, les journées de certains enfants sont parfois difficiles et très longues. »
Isabelle Goré-Chapel, conseillère départementale est revenue sur le transport scolaire des lycéens. « Ils terminent parfois plus tôt leur journée. Certains rentrent en stop pour éviter de repayer le car pour rentrer chez eux. » En réponse à cela,Gérard Lahellec a assuré qu’une solution serait trouvée toujours dans l’optique de la Région « simplifier les choses dans les transports ».
Concernant les transports primaires, il a ajouté ne pas être certain que « la Région soit la mieux placée pour s’occuper des transports des primaires. On imaginerait plutôt financer auprès des collectivités des minibus adaptés aux besoins. »

[size=30]D’autres questions se sont succédé[/size]

Un usager de La Motte regrettait l’absence d’éclairage à l’arrêt de car de sa commune, ou encore l’impossibilité d’acheter un billet unique pour effectuer le trajet Loudéac-Paris. Il proposait la création d’une application informatique indiquant l’arrivée des cars en temps réel.
À Loudéac, un habitant a déploré l’absence d’un abri à la gare routière. Une usagère de la ligne Loudéac – Saint-Brieuc se désolait de la différence des tarifs proposés à bord du car et au point info SNCF.



Sans aucun doute, pour satisfaire tous les usagers, le travail opéré par la Région devra être chirurgical.

Pour les élèves des lycées qui terminent parfois plus tôt, ils devraient tout simplement rester bosser leurs cours au CDI du Lycée. C'est  plus judicieux que te perdre du temps à faire du stop.

Le problème est lié à l'offre faute de demande et réciproquement. Le Centre Bretagne souffre de sa ruralité. L'automobile est omni-présente et les habitudes de déplacement en voiture bien ancrées. On n'est pas près de reprendre le train en cas d'une hypothétique réouverture de la ligne St Brieuc-Loudéac-Pontivy

à lire le dossier Comité de lignes Centre Bretagne avec les chiffres de fréquentation sur un an ( septembre 2017 - septembre 2018) pages 5 & 6
des lignes routières comme St Brieuc - Vannes / Lorient,
Rennes - Pontivy,
Rennes - Loudéac,
et Carhaix - Loudéac

https://www.breizhgo.bzh/sites/default/files/inline-files/Plaquette%20présentation%20CDL%20Trégor%20W.pdf

On peut constater que la part des "scolaires" est archi prépondérante. Ces lignes ne circulent pas toujours lors des vacances scolaires.