Brest-Quimper. À bord du «tortillard»
15 avril 2016 à 05h02 / Didier Déniel / commentaires
Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/brest-quimper-a-bord-du-tortillard-15-04-2016-11030998.php#rqE7ZsGp4VvkeA76.99
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Jusqu'à Landerneau le train avance à vive allure. Mais après, les choses se compliquent. Et le paysage défile bien moins vite sous les yeux des voyageurs. « J'aime bien ce train, commente la jeune contrôleuse entre deux vérifications de billets. Il n'y a jamais foule. Surtout aujourd'hui, en période de vacances scolaires ».
Les grandes baies vitrées du TER permettent aux spectateurs de profiter du spectacle bucolique de la nature au printemps. Champs à perte de vue, méandres des rivières et ruisseaux qui serpentent dans les bois. « Moi j'habite à Brest et je prends ce train tous les matins pour aller au travail à Quimper, commente une jeune femme. J'ai essayé de vivre dans cette ville mais je ne m'y fais pas. Alors, le train, c'est mon quotidien ». À la main, un roman dans lequel elle était plongée. « Pour moi, c'est un moment de détente. Auparavant, je travaillais en région parisienne. J'avais plus d'une heure de transport en commun pour me rendre au boulot. Et dans quelles conditions ! Regardez ici, on a tout le confort. Et les paysages sont magnifiques ».
Dans le wagon, on plaisante sur la lenteur du TER. « On pourra bientôt cueillir des fleurs. Et on connaîtra le nom des vaches par coeur », lâche un passager.
Un quadra, qui lit le journal, explique qu'il préfère le train au car. « Pour le confort. Aujourd'hui, le temps pour moi n'a pas d'importance. Par contre, revenir à une heure de trajet comme avant, comme le prévoit la SNCF, serait l'idéal ».
Plus loin, une jeune femme qui se rend à Auray explique qu'elle privilégie toujours le rail à la route. « Je fais en moyenne 25.000 km par an avec ma voiture pour mon travail. Je prends le train pour des raisons de sécurité. Conduire sur voie express est de plus en plus stressant. Et puis, je suis malade en car. Dans le TER je peux travailler. Je trouve des prises pour mon ordinateur ».
Quelques minutes plus tard, vers Pont-de-Buis, la ligne se rapproche de la RN 165. Le trafic y est soutenu. « Regardez tous ces gens seuls dans leur voiture. Je ne comprends pas que les deux plus grosses villes du département soient aussi mal desservies par le train. Il y a vraiment quelque chose à faire en termes de transport. Les usagers sont trop patients », continue la lectrice au roman.
8 h 27. Le train s'arrête en gare de Pont-de-Buis. Personne n'en descend et personne n'y monte. Huit minutes plus tard, même scénario à Châteaulin.
Le TER traverse maintenant les bois de Plogonnec et Quéménéven. Il longe la vallée du Steir. Les paysages sont magnifiques. À 9 h 07 précises, il entre en gare de Quimper après 1 heure 42 de trajet, soit une moyenne de 60 km/h, arrêts compris.
En 2017, la SNCF prévoit d'engager de grands travaux de modernisation de la voie (70 M€) qui devraient ramener le temps de trajet à moins d'une heure. Ne manque plus que l'aide de l'État, qui se monte à 14 M€.
15 avril 2016 à 05h02 / Didier Déniel / commentaires
Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/brest-quimper-a-bord-du-tortillard-15-04-2016-11030998.php#rqE7ZsGp4VvkeA76.99
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Plus les mois passent, et plus le train qui relie le Nord-Finistère au Sud-Finistère prend des allures de tortillard. Cette semaine, nous avons mis 1 heure 42 pour rallier Brest à Quimper. Soit 45 minutes de plus qu'en voiture. Commentaires de voyageurs rencontrés dans le train qui, du fait de la vétusté de la voie, doit réduire considérablement sa vitesse.
7 h 25, gare de Brest. Une vingtaine de personnes ont pris place dans le TER pour Quimper. Les voitures sont récentes et confortables. Tout le contraire de la voie sur laquelle le train va cheminer. Ce jour-là, seuls deux trains emprunteront cette ligne, la 11, inaugurée en 1867. Celui du matin et un autre en fin d'après-midi. La suprématie du bus étant écrasante sur ce trajet avec onze départs dans la journée.Jusqu'à Landerneau le train avance à vive allure. Mais après, les choses se compliquent. Et le paysage défile bien moins vite sous les yeux des voyageurs. « J'aime bien ce train, commente la jeune contrôleuse entre deux vérifications de billets. Il n'y a jamais foule. Surtout aujourd'hui, en période de vacances scolaires ».
Les grandes baies vitrées du TER permettent aux spectateurs de profiter du spectacle bucolique de la nature au printemps. Champs à perte de vue, méandres des rivières et ruisseaux qui serpentent dans les bois. « Moi j'habite à Brest et je prends ce train tous les matins pour aller au travail à Quimper, commente une jeune femme. J'ai essayé de vivre dans cette ville mais je ne m'y fais pas. Alors, le train, c'est mon quotidien ». À la main, un roman dans lequel elle était plongée. « Pour moi, c'est un moment de détente. Auparavant, je travaillais en région parisienne. J'avais plus d'une heure de transport en commun pour me rendre au boulot. Et dans quelles conditions ! Regardez ici, on a tout le confort. Et les paysages sont magnifiques ».
« On connaîtra le nom des vaches par coeur »
Dans le wagon, on plaisante sur la lenteur du TER. « On pourra bientôt cueillir des fleurs. Et on connaîtra le nom des vaches par coeur », lâche un passager.
Un quadra, qui lit le journal, explique qu'il préfère le train au car. « Pour le confort. Aujourd'hui, le temps pour moi n'a pas d'importance. Par contre, revenir à une heure de trajet comme avant, comme le prévoit la SNCF, serait l'idéal ».
Plus loin, une jeune femme qui se rend à Auray explique qu'elle privilégie toujours le rail à la route. « Je fais en moyenne 25.000 km par an avec ma voiture pour mon travail. Je prends le train pour des raisons de sécurité. Conduire sur voie express est de plus en plus stressant. Et puis, je suis malade en car. Dans le TER je peux travailler. Je trouve des prises pour mon ordinateur ».
Voie express encombrée
Quelques minutes plus tard, vers Pont-de-Buis, la ligne se rapproche de la RN 165. Le trafic y est soutenu. « Regardez tous ces gens seuls dans leur voiture. Je ne comprends pas que les deux plus grosses villes du département soient aussi mal desservies par le train. Il y a vraiment quelque chose à faire en termes de transport. Les usagers sont trop patients », continue la lectrice au roman.
8 h 27. Le train s'arrête en gare de Pont-de-Buis. Personne n'en descend et personne n'y monte. Huit minutes plus tard, même scénario à Châteaulin.
Le TER traverse maintenant les bois de Plogonnec et Quéménéven. Il longe la vallée du Steir. Les paysages sont magnifiques. À 9 h 07 précises, il entre en gare de Quimper après 1 heure 42 de trajet, soit une moyenne de 60 km/h, arrêts compris.
En 2017, la SNCF prévoit d'engager de grands travaux de modernisation de la voie (70 M€) qui devraient ramener le temps de trajet à moins d'une heure. Ne manque plus que l'aide de l'État, qui se monte à 14 M€.
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