Pays de Retz. En novembre, sur 750 trains, 304 étaient en retard   

L’association Sud Loire océan milite pour la promotion du transport public. Elle tire la sonnette d’alarme : entre septembre et décembre, les retards se sont accumulés. Décryptage.

De quelles lignes parle-t-on ?

La ligne Nantes - Pornic dessert plusieurs communes du Pays de Retz : Saint-Mars-de-Coutais / Port-Saint-Père ; Sainte-Pazanne ; Saint-Hilaire-de-Chaléons ; Bourgneuf-en-Retz ; Les Moutiers et La Bernerie. Elle est très fréquentée à l’année par les personnes qui travaillent à Nantes et vivent dans le Pays de Retz. L’été, elle est prisée des touristes : la gare de Pornic étant située au cœur de la station balnéaire. La ligne Nantes - Saint-Gilles-Croix-de-Vie dessert Machecoul.

Où est le problème ?

Depuis des années, ces deux lignes ont une fâcheuse tendance aux retards. En cause, le fait de n’avoir qu’une seule voie. Les croisements ne peuvent donc s’effectuer qu’en gare, comme à Sainte-Pazanne. Ainsi, si un train en provenance de Saint-Gilles a du retard, il aura des conséquences sur le trafic entre Nantes et la gare pazennaise. Entre septembre et décembre, de nombreux retards et annulations ont été relevés.

Combien de retards précisément ?

Sur ces deux lignes, on compte une moyenne de 750 trains par mois. En septembre, sur ce total, on enregistre 214 retards ; 174 en octobre et 304 en novembre. Sur ce dernier mois, on relève sept journées classées « noires » avec quatre à dix heures de retard cumulées dans une même journée ! Ce comptage précis est le résultat d’un travail de fourmi réalisé par l’association Sud Loire océan, dont le but est de promouvoir le transport public dans le Sud Loire.

Les récents travaux n’ont donc rien changé ?

Ces lignes avaient en effet été fermées à la circulation pendant un an, le temps de réaliser d’importants travaux de modernisation des rails. Mais pas question durant ce chantier de doubler les voies, le but était de permettre aux trains de rouler plus vite. « Moi, je m’en fiche que le train roule plus vite, je veux juste qu’il arrive à l’heure », peste un usager. Il semblerait que dans un premier temps, ces coûteux travaux aient eu l’effet inverse. En effet, la SNCF explique les retards des derniers mois par un talus « déstabilisé », par le chantier, situé près de Challans. « Pour des raisons de sécurité, la vitesse est limitée à 40 km/heure au lieu de 140 sur plusieurs kilomètres entre Machecoul et Challans, justifie la SNCF. En période de pointe, un retard de cinq minutes sur un train génère environ dix à quinze minutes de retard sur trois autres trains. »

Où en est-on ?

« Le ralentissement de vitesse qui nous pénalisait entre Challans et Machecoul a été levé, indique la SNCF. Les travaux de consolidation prévus ont été réalisés dans les délais fixés. Le 1er décembre, les trains ont pu circuler à 100 km/h sur la voie et depuis le 9 décembre, les trains circulent à nouveau à vitesse normale sur la zone (140 km/h), et donc sans retard. » Difficile de se réjouir complètement, une grève régionale perturbe la circulation des trains chaque semaine du vendredi 19 h au mardi 12 h depuis la fin de semaine dernière…