CHATEAULIN : Base vie de la gare. Au coeur du chantier SNCF
© Le Télégramme 28/01/2017
Gwendal HAMEURY
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Gwendal HAMEURY
Audrey Delaunay, directrice d'opération à SNCF Réseau, et Sébastien Cheneau, de la société Atif, responsable exploitation de la ligne fermée (RELF).Les travaux de modernisation de la ligne SNCF Brest-Quimper ont débuté. Un chantier de près d'un an, évalué à 77,8 M€, dont la majeure partie a été confiée à la société Colas Rail. Cette dernière a installé sa base vie sur 3.000 m², à la gare. Petite visite du site, désormais opérationnel, en compagnie d'Audrey Delaunay, directrice d'opération à SNCF Réseau, maître d'ouvrage.
Mise en service entre 1864 et 1867, la ligne SNCF Brest-Quimper nécessitait des travaux de modernisation. Du moins sur sa partie Landerneau-Quimper, soit 83 km de voie. Depuis la fermeture de la ligne aux voyageurs le 11 décembre, le chantier se met doucement en place. Son point névralgique : la gare de Châteaulin, où Colas Rail, la société à qui le plus gros des travaux a été confié, a installé sa base vie.Passages à niveau actifs
Sur 3.000 m² de terrain prêtés par la municipalité, situés en bordure des voies de service, sur la route du Germoir, pas moins de 1.000 m² de bureaux ont été installés dans des préfabriqués. Ce mini-village entièrement clôturé, équipé d'un parking et d'une fosse toutes eaux, ne paye pas de mine. Pourtant, il va petit à petit se transformer en ruche. « On a des bases arrière à Dirinon-Lopérhet, Hanvec, Quimerc'h, Pont-de-Buis et Quéménéven. Mais la base principale est ici, à Châteaulin. Dans ces deux petits " immeubles ", on trouve déjà une cinquantaine de personnes. C'est toute l'organisation de la maîtrise d'ouvrage, de la maîtrise d'oeuvre et les salariés de la société Systra, chargée de la sécurité chantier. Surtout, il y a le poste de commande », explique Audrey Delaunay, directrice d'opération à SNCF Réseau, venue de Nantes. Car si plus aucun train commercial ne circule sur la ligne, des trains transportant différents matériels et machines continuent d'emprunter la voie. « Et ce à tout moment de la journée, poursuit Andrey Delauney. C'est pourquoi je tiens à rappeler que les passages à niveau sont toujours en fonctionnement. »RELF : poste stratégique
Ce jeudi matin, c'est Sébastien Cheneau, de la société Atif (assistance travaux et ingénierie ferroviaire), qui officie en tant que RELF : responsable exploitation de la ligne fermée. Un poste stratégique. C'est de son bureau de quelques mètres carrés, avec vue sur la gare, que tout est coordonné. « On refait toute la ligne, ouvrages d'art compris. Actuellement, les équipes travaillent un peu partout, de Landerneau à Châteaulin. D'ici, on a une vision globale du chantier », confie Audrey Delaunay.
« Aujourd'hui, la moitié de la ligne est déjà occupée », confirme Sébastien Cheneau, le regard fixé sur l'énorme tableau accroché sur le mur qui fait face à son ordinateur. Une sorte de photo à l'instant T de ce qui se passe sur les rails. Tout y est répertorié. Les équipes qui s'occupent de refaire la coque du tunnel de Niez Vran à Pont-de-Buis, ainsi que les autres ouvrages d'art, comme le viaduc de la Douffine, dont l'étanchéité va être refaite. On y devine aussi les zones traversantes et celles où, au contraire, aucun train ne peut circuler, comme sur ces 500 m où les voies ont déjà été déposées. Ici et là, on remarque enfin les 22 points de rencontre de secours (PRS), en cas d'accident. « Pour pouvoir communiquer, on a une ligne fixe et une ligne de portable spécifiques. On a aussi mis en place un système de radio sur ondes longues qui fonctionne grâce à dix antennes relais », renseigne encore le RELF.À la gare de Châteaulin entre juillet et octobre
Autre bureau, autre tableau. Celui-là est plus difficilement compréhensible. « C'est le planning des travaux sur l'année, sourit Audrey Delaunay. À chaque trait correspond une action sur la voie. » Sachant que d'ici les tests prévus en novembre, il y a 140 km de rails à poser en LRS (long rail soudé), 100.000 tonnes de ballast à changer, 95.000 traverses à mettre en place, sept aiguillages à refaire, huit ouvrages d'art à rénover et 85 km de fibre optique à installer... Ça en fait des traits ! On devine néanmoins que les travaux à la gare de Dirinon se feront entre avril et juin ; à Hanvec et Pont-de-Buis, entre juin et septembre ; à Châteaulin entre juillet et octobre.1.200 personnes en tout
Pour venir à bout de ce chantier, il va falloir beaucoup du monde. « Pour l'instant, nous sommes peu. Mais en pointe, on sera autour de 300 », confie Norbert Cheminot le bien nommé. Un directeur des travaux à la tête d'un groupement composé des sociétés Colas Rail, ASP, SITS et Marc SA. « En comptant les sous-traitants auxquels il sera fait appel pour des activités particulières, le chiffre montera à 400 », assure Audrey Delaunay. « En tout, pas moins de 1.200 personnes vont travailler à un moment donné sur le chantier », souffle Norbert Cheminot. Des gens qui font tourner l'économie locale. Car il faut bien qu'ils se logent, qu'ils se nourrissent et qu'ils aient des activités pour ceux qui ont décidé de venir habiter dans le secteur le temps du chantier. Et il y en a.
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