La Suze. Les longues nuits debout des hommes du rail
Les quatre aiguillages de la gare doivent être remplacés. L’impressionnant chantier est une course contre la montre, pour ne pas perturber le trafic. Reportage.
22 h 02, en gare de La Suze, mercredi 14 novembre. Le dernier train est passé il y a un peu plus d’une heure. Sur les voies, des hommes en orange et des machines jaunes s’activent dans la nuit humide. Une course contre la montre commence.
cinquantaine de personnes, ont sept heures pour remplacer un aiguillage, qui permet de faire passer un train d’une voie à l’autre, avant le passage du premier TGV, le lendemain matin. « Montés sur des traverses de bois, ces aiguillages ont 35 ans. Les nouveaux, posés sur des supports de béton, dureront cinquante ans. Nous en avons quatre à poser », explique Mickaël Janière, le chef de chantier.
Et il commence mal, le chantier : la locomotive du train de travaux, en provenance du Mans, vient de tomber en panne, juste avant d’entrer en gare. Au bout de 30 minutes, la locomotive redémarre, tractant 500 mètres de wagons. Les uns pleins de cailloux, destinés à remplacer le ballast, sur lequel reposent les rails. Les autres vides, pour recevoir les matériaux à évacuer.
Pourquoi remplacer le ballast ? « Son rôle est de maintenir les traverses et d’amortir les chocs au passage des trains, détaille Thibault Provenat, autre responsable de travaux. Les pierres neuves ont des arêtes vives, qui leur permettent de s’autobloquer entre elles. À la longue, ces arêtes s’usent et le ballast se tasse. »
2 h 10. L’aiguillage neuf descend en douceur et s’ajuste, au millimètre, à la jonction des anciens rails. Ne reste plus qu’à faire passer la « bourreuse », qui va compléter le ballast et fixer la voie dans sa position définitive. « Les trains seront limités à 40 km/h jusqu’à la fin du chantier, le 15 décembre. À part ça, les voyageurs ne s’apercevront de rien. Les TGV pourront ensuite rouler à leur vitesse normale sur cette portion : 220 km/h. »
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/la-suze-les-longues-nuits-debout-des-hommes-du-rail-6074088
Les quatre aiguillages de la gare doivent être remplacés. L’impressionnant chantier est une course contre la montre, pour ne pas perturber le trafic. Reportage.
[size=30]Quelques chiffres[/size]
22 h 02, en gare de La Suze, mercredi 14 novembre. Le dernier train est passé il y a un peu plus d’une heure. Sur les voies, des hommes en orange et des machines jaunes s’activent dans la nuit humide. Une course contre la montre commence.
[size=30]Du bois au béton[/size]
Les équipes, unecinquantaine de personnes, ont sept heures pour remplacer un aiguillage, qui permet de faire passer un train d’une voie à l’autre, avant le passage du premier TGV, le lendemain matin. « Montés sur des traverses de bois, ces aiguillages ont 35 ans. Les nouveaux, posés sur des supports de béton, dureront cinquante ans. Nous en avons quatre à poser », explique Mickaël Janière, le chef de chantier.
Et il commence mal, le chantier : la locomotive du train de travaux, en provenance du Mans, vient de tomber en panne, juste avant d’entrer en gare. Au bout de 30 minutes, la locomotive redémarre, tractant 500 mètres de wagons. Les uns pleins de cailloux, destinés à remplacer le ballast, sur lequel reposent les rails. Les autres vides, pour recevoir les matériaux à évacuer.
[size=30]Scier les rails[/size]
Pour changer l’aiguillage, les spécialistes n’y vont pas par quatre chemins. Dans un feu d’artifice, ils coupent les rails à la disqueuse, de part et d’autre du branchement. La portion de 50 mètres de long est ensuite débitée et déposée au bord de la voie, pour être démontée. À la manœuvre, des techniciens SNCF mais aussi les salariés d’Olichon, société de travaux ferroviaires basée à Lorient. Les Bretons voient du pays : « Le précédent chantier, c’était Arcachon. Le prochain, Vierzon, racontent Jean-François et Philippe, sucette au bec. On ne rentre à la maison que le week-end. Et encore. »[size=30]Virtuoses de la pelleteuse[/size]
La nuit est minutée : pour gagner du temps, une tâche commence avant que la précédente ne soit terminée. Dans la fumée des diesels et l’odeur de métal brûlé, les pelleteuses entrent en action. « Nos pelleurs font partie de l’élite, observe Mickaël Janière. Le meilleur que j’ai connu avait 25 ans. Un grand joueur de PlayStation ! » Frôlant les lampes frontales et les chaussures de sécurité, la pelle retire l’ancien ballast et charge les wagons. Le bras mécanique passe aussi très près des caténaires. « On a coupé le courant pour éviter les arcs électriques, précise le chef de chantier. C’est du 25 000 volts. »Pourquoi remplacer le ballast ? « Son rôle est de maintenir les traverses et d’amortir les chocs au passage des trains, détaille Thibault Provenat, autre responsable de travaux. Les pierres neuves ont des arêtes vives, qui leur permettent de s’autobloquer entre elles. À la longue, ces arêtes s’usent et le ballast se tasse. »
Les hommes posent le chemin de roulage du LemVem, qui viendra déposer le nouvel aiguillage. | OUEST FRANCE
[size=30]180 tonnes d’un bloc[/size]
Les pelleteuses étalent une sous-couche de cailloux tout neufs. Puis, comme au temps conquérant de la grande épopée du chemin de fer, il faut poser, à la force des bras, les rails sur lesquels va s’avancer le « LemVem » : un mastodonte qui transporte le nouvel aiguillage, bloc de cinquante mètres d’un seul tenant. « 120 tonnes de béton et 60 tonnes de métal », précise Mickaël Janière.2 h 10. L’aiguillage neuf descend en douceur et s’ajuste, au millimètre, à la jonction des anciens rails. Ne reste plus qu’à faire passer la « bourreuse », qui va compléter le ballast et fixer la voie dans sa position définitive. « Les trains seront limités à 40 km/h jusqu’à la fin du chantier, le 15 décembre. À part ça, les voyageurs ne s’apercevront de rien. Les TGV pourront ensuite rouler à leur vitesse normale sur cette portion : 220 km/h. »
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/la-suze-les-longues-nuits-debout-des-hommes-du-rail-6074088
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