Nantes Châteaubriant. Retard annoncé pour le succès du Train-Tram
23.09.2019
Philippe RIDOUX
En 2018, le tram-train qui relie Châteaubriant et Nantes a transporté 723 700 voyageurs, à peine plus de 2 000 de plus qu’en 2017 et toujours très en dessous des objectifs initiaux. Pourquoi le tram-train n’est toujours pas sur la voie de la réussite ?
Le comité de ligne Nantes périurbain vient de divulguer les chiffres 2018 de la fréquentation du tram-train, qui relie Châteaubriant à Nantes (T1) : 723 700 voyageurs. Un sérieux coup d’arrêt. En effet
, depuis 2015 – première année pleine de fonctionnement de la ligne T1 - le nombre de voyageurs grimpait au rythme régulier de + 8 % par an, passant ainsi de quelque 613 000 passagers à moins de 722 000 en 2017.
Pour l’année 2018, seulement 723 700 usagers, soit 1 983 voyageurs en moyenne par jour. Toujours très éloigné de l’objectif initial : 11 200 usagers par jour. Objectif qui devait être atteint en septembre 2017, finalement reporté en septembre 2018 à cause des multiples dysfonctionnements : retards fréquents, trains annulés, pannes à répétition, gel des caténaires…
Le tram-train est « satisfaisant pour le périurbain, beaucoup moins là où la distance entre les gares est plus longue [b]» [/b] , constate Dominique Romann, secrétaire de la Fédération nationale des usagers des transports en commun (FNAUT). À Châteaubriant, « il ne monte que 413 voyageurs par jour » (en progression de + 20), souligne Dominique Romann et de conclure : « C’est un peu le serpent qui se mord la queue : s’il y a peu d’usagers, cela n’encourage pas à investir dans l’amélioration du service. Et si le service dysfonctionne, cela n’incite pas les usagers à prendre le tram-train. »
Le nombre de rames disponibles croît doucement : la Région a commandé 24 rames mais seules une quinzaine roule effectivement : les autres sont en maintenance. « Il s’agit de matériel spécifique. On travaille avec la SNCF et le fabricant Alstom. Aujourd’hui, dix-sept rames circulent en simultané, il en faudrait dix-huit pour éviter les conditions dégradées aux heures de pointe, notamment le manque de places [b]» [/b] , explique Roch Brancour.
Et comment « mettre » Châteaubriant à moins d’une heure de Nantes (1 h 07, actuellement) ? La FNAUT préconise « que les TER puissent rouler jusqu’à la gare de la Babinière, avec une desserte en tramway, soit vers la gare de Nantes, soit vers les facultés ». « Ce n’est pas à l’étude [b]» [/b] , botte Roch Brancour.
Toutefois, pour 2019, les premières observations établies sur la période de janvier à avril, enregistrent une hausse de la fréquentation de + 11 %. Et le pourcentage de trains « conformes » (mesuré jusqu’à fin juillet 2019) atteint 95 %. Plus de 83 % des usagers sont satisfaits (+4,4 %) indique la SNCF.
23.09.2019
Philippe RIDOUX
En 2018, le tram-train qui relie Châteaubriant et Nantes a transporté 723 700 voyageurs, à peine plus de 2 000 de plus qu’en 2017 et toujours très en dessous des objectifs initiaux. Pourquoi le tram-train n’est toujours pas sur la voie de la réussite ?
Le comité de ligne Nantes périurbain vient de divulguer les chiffres 2018 de la fréquentation du tram-train, qui relie Châteaubriant à Nantes (T1) : 723 700 voyageurs. Un sérieux coup d’arrêt. En effet
, depuis 2015 – première année pleine de fonctionnement de la ligne T1 - le nombre de voyageurs grimpait au rythme régulier de + 8 % par an, passant ainsi de quelque 613 000 passagers à moins de 722 000 en 2017.
Pour l’année 2018, seulement 723 700 usagers, soit 1 983 voyageurs en moyenne par jour. Toujours très éloigné de l’objectif initial : 11 200 usagers par jour. Objectif qui devait être atteint en septembre 2017, finalement reporté en septembre 2018 à cause des multiples dysfonctionnements : retards fréquents, trains annulés, pannes à répétition, gel des caténaires…
[size=39]Faire avec le tram-train[/size]
Le projet à 270 millions d’euros (financé à 50 % par la Région), censé désenclaver le Castelbriantais, déraille quelque peu. « Il a été mal conçu au départ. Il faut continuer de l’améliorer [b]» [/b] , concède Roch Brancour, conseiller régional et président de la commission Transports, mobilité, infrastructures. Pour autant, « si la fréquentation est insatisfaisante au regard des objectifs initiaux, elle est toutefois rassurante », avance Roch Brancour. La principale explication, selon l’élu, « près d’un trimestre de grève à la SNCF en 2018 ».Le tram-train est « satisfaisant pour le périurbain, beaucoup moins là où la distance entre les gares est plus longue [b]» [/b] , constate Dominique Romann, secrétaire de la Fédération nationale des usagers des transports en commun (FNAUT). À Châteaubriant, « il ne monte que 413 voyageurs par jour » (en progression de + 20), souligne Dominique Romann et de conclure : « C’est un peu le serpent qui se mord la queue : s’il y a peu d’usagers, cela n’encourage pas à investir dans l’amélioration du service. Et si le service dysfonctionne, cela n’incite pas les usagers à prendre le tram-train. »
[size=39]Sur la bonne voie ?[/size]
Deux points devraient limiter les désagréments. Le problème des câbles d’alimentation qui givraient et entraînaient des arrêts en pleine voie et des retards en cascade a été résolu à la fin de l’hiver 2019. On entre donc dans une période test.Le nombre de rames disponibles croît doucement : la Région a commandé 24 rames mais seules une quinzaine roule effectivement : les autres sont en maintenance. « Il s’agit de matériel spécifique. On travaille avec la SNCF et le fabricant Alstom. Aujourd’hui, dix-sept rames circulent en simultané, il en faudrait dix-huit pour éviter les conditions dégradées aux heures de pointe, notamment le manque de places [b]» [/b] , explique Roch Brancour.
Et comment « mettre » Châteaubriant à moins d’une heure de Nantes (1 h 07, actuellement) ? La FNAUT préconise « que les TER puissent rouler jusqu’à la gare de la Babinière, avec une desserte en tramway, soit vers la gare de Nantes, soit vers les facultés ». « Ce n’est pas à l’étude [b]» [/b] , botte Roch Brancour.
Toutefois, pour 2019, les premières observations établies sur la période de janvier à avril, enregistrent une hausse de la fréquentation de + 11 %. Et le pourcentage de trains « conformes » (mesuré jusqu’à fin juillet 2019) atteint 95 %. Plus de 83 % des usagers sont satisfaits (+4,4 %) indique la SNCF.
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