https://cheminot-transport.com/2021/06/l-autorail-renault-vhd.html
En 1934, pour ses besoins de dessertes rapides sur la Normandie (Paris Caen en 2h30mn), les chemins de fers de l’Etat commandent au constructeur Renault deux autorails VHD. Cet engin, aux chromes rutilants de sa calandre avant et aux formes élégantes, donnait un coup de vieux à son homologue à une seule caisse, le VH. Curieusement, le VHD n’aura pas de descendance directe mais il aura au moins le mérite d’être l’instigateur, au niveau de l’apparence esthétique, des ABJ et autres ABV.
D’une longueur de 37,4 mètres, cet autorail était doté de deux caisses reposant sur 3 bogies. Ce concept intéressant du point de vue de l’allègement du matériel devait aussi s’avérer plus économique à l’achat et à l’entretien. Quatre vingt six voyageurs pouvaient prendre place dans les deux classes. La 3ième classe n’offrait que des banquettes en aménagement 3+2 alors que la classe supérieure proposait des sièges individuels, beaucoup plus confortables, en aménagement 2+2. Un soufflet avec intercirculation permettait la communication entre les deux caisses qui s’accouplaient au-dessus du bogie médian qui leur était commun. Le confort acoustique des voyageurs avait été étudié avec soin. Un compartiment (coffre) bagages faisait tampon entre les compartiments moteur et voyageur. Deux épaisses cloisons insonorisaient du mieux possible les bruits émis par le groupe de motorisation. De même, le revêtement intérieur de chaque caisse était constitué de matériau isolant des bruits extérieurs.
Sur un des deux exemplaires, il était prévu d’aménager un espace buffet avec possibilité de service à la place afin de permettre la restauration des voyageurs sur les relations à longs parcours.
Chaque extrémité disposait d’une cabine de conduite, le conducteur pouvant commander soit un des moteurs soit les deux simultanément.
Le poids à vide n’était que de 44 tonnes pour un poids total en charge pouvant aller jusqu’à 58 tonnes. Avec une vitesse limite à 140km/h, la consommation du VHD s’établissait à 90 litres au 100kilomètres ce qui lui conférait une autonomie de 1200 à 1300 kilomètres. Le coût de revient au kilomètre revenait à 4 francs soit un coût par voyageur très faible (<0,05F) compte tenu de sa capacité en places offertes.
Les trois bogies de deux essieux étaient à double suspension pour l’amélioration du confort des voyageurs. Le bogie médian était seulement porteur, les deux d’extrémités étaient moteurs. Les roues, de type monobloc en acier au chrome-molybdène, avaient un diamètre de 0,85 mètre.
Les deux moteurs équipant le VHD avaient les mêmes caractéristiques que celles de la dernière version du VH, à savoir le type 513 : il s’agissait d’un douze cylindres en V Renault d’une cylindrée de 27 litres (alésage 130 et course 170) développant 265 chevaux à 1500 tours/mn. Un régulateur agissait sur l’injection du gasoil dans des injecteurs placés verticalement au centre des chambres de combustion.
Le bloc des cylindres et le carter étaient en aluminium comme d’ailleurs les pistons. Le vilebrequin était, quant à lui, en acier nickel-chrome.
(à suivre)
En 1934, pour ses besoins de dessertes rapides sur la Normandie (Paris Caen en 2h30mn), les chemins de fers de l’Etat commandent au constructeur Renault deux autorails VHD. Cet engin, aux chromes rutilants de sa calandre avant et aux formes élégantes, donnait un coup de vieux à son homologue à une seule caisse, le VH. Curieusement, le VHD n’aura pas de descendance directe mais il aura au moins le mérite d’être l’instigateur, au niveau de l’apparence esthétique, des ABJ et autres ABV.
D’une longueur de 37,4 mètres, cet autorail était doté de deux caisses reposant sur 3 bogies. Ce concept intéressant du point de vue de l’allègement du matériel devait aussi s’avérer plus économique à l’achat et à l’entretien. Quatre vingt six voyageurs pouvaient prendre place dans les deux classes. La 3ième classe n’offrait que des banquettes en aménagement 3+2 alors que la classe supérieure proposait des sièges individuels, beaucoup plus confortables, en aménagement 2+2. Un soufflet avec intercirculation permettait la communication entre les deux caisses qui s’accouplaient au-dessus du bogie médian qui leur était commun. Le confort acoustique des voyageurs avait été étudié avec soin. Un compartiment (coffre) bagages faisait tampon entre les compartiments moteur et voyageur. Deux épaisses cloisons insonorisaient du mieux possible les bruits émis par le groupe de motorisation. De même, le revêtement intérieur de chaque caisse était constitué de matériau isolant des bruits extérieurs.
Sur un des deux exemplaires, il était prévu d’aménager un espace buffet avec possibilité de service à la place afin de permettre la restauration des voyageurs sur les relations à longs parcours.
Chaque extrémité disposait d’une cabine de conduite, le conducteur pouvant commander soit un des moteurs soit les deux simultanément.
Le poids à vide n’était que de 44 tonnes pour un poids total en charge pouvant aller jusqu’à 58 tonnes. Avec une vitesse limite à 140km/h, la consommation du VHD s’établissait à 90 litres au 100kilomètres ce qui lui conférait une autonomie de 1200 à 1300 kilomètres. Le coût de revient au kilomètre revenait à 4 francs soit un coût par voyageur très faible (<0,05F) compte tenu de sa capacité en places offertes.
Les trois bogies de deux essieux étaient à double suspension pour l’amélioration du confort des voyageurs. Le bogie médian était seulement porteur, les deux d’extrémités étaient moteurs. Les roues, de type monobloc en acier au chrome-molybdène, avaient un diamètre de 0,85 mètre.
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