Hennebont : Un chantier « coup de poing » à la gare

Un chantier « coup de poing » à la gare
Publié le 23/04/2017 à 03:32
Maxime HUTEAU



En vue de la construction d'un passage souterrain à la gare, la SNCF et ses co-traitantsont travaillé deux nuits complètes pour mettre en place des tabliers auxiliaires de voies.
Les nuits ont été courtes ce week-end pour la quarantaine d'agents qui ont travaillé sur le chantier de la gare d'Hennebont. La SNCF a procédé à une opération « coup de poing » dans la nuit de vendredi à samedi et de samedi à dimanche. Pourquoi ce nom « coup de poing » ? « C'est le nom utilisé lorsque nous travaillons en dehors des créneaux habituels, que le trafic ferroviaire est momentanément interrompu et que les travaux occasionnent des nuisances sonores », détaille un ouvrier SNCF.
4 millions d'euros
Ces travaux de nuit sont menés dans le cadre du programme national de sécurisation des traversées de voies piétonnes dans les gares. Coût de l'opération : 4 millions d'euros.
Vendredi soir, vers 20 h, les agents de la SNCF, accompagnés d'ouvriers de GTM Ouest et Sotrama, deux co-traitants, se préparaient à une longue nuit de travail qui allait s'achever à 9 h hier matin. C'est sous un soleil encore lumineux et un ciel parfaitement bleu qu'ils ont entamé leur mission : installer un tablier auxiliaire de voies au niveau de la voie 2. « Ce sont les conditions idéales, note Annabelle Tandeo, directrice d'opération pour SNCF Réseau. Il n'y a pas de vent. Quand celui-ci souffle trop fort la grue se bloque automatiquement par sécurité. »
La grue en question est l'une des grandes actrices de cette action « coup de poing ». Grâce à elle, les agents SNCF ont pu installer les deux tabliers auxiliaires de voies, deux poutres en acier de 22 m de long, qui pèsent 50 tonnes. « Ces tabliers vont permettre de porter la voie ferroviaire comme si c'était un pont, commente Annabelle Tandeo. Les trains pourront continuer à circuler pendant que les agents construisent le souterrain. » Grâce à ce tunnel, la traversée de voie piétonne, reliant les deux voies, va disparaître.
Ce week-end n'est qu'une étape avant la deuxième opération « coup de poing » qui aura lieu le week-end du 3 au 5 juin. Celle-ci consistera à installer dix blocs de bétons qui, assemblés, formeront le passage souterrain.

Pour Betton  chantier du 6 au 8 mai

Calendrier tenu
Débutés aussi, les terrassements pour le passage souterrain, et notamment ses rampes d'accès. Et terminées, côté gare, les déviations des câbles et réseaux, qui en assurent le bon fonctionnement. L'abri à vélos, qui se trouvait sur l'emprise du futur passage, a été déplacé. Dorénavant, les cyclistes disposent de deux abris, de part et d'autre de la voie.
À trois semaines de l'installation du passage sous la voie, Rodolphe Bertrand affiche une belle sérénité. « Tout se passe bien, nous tenons le calendrier. » Et lorsque tout sera terminé, au soir du 8 mai, un gros travail restera encore à faire pour ses équipes, rompues à l'exercice puisqu'ayant réalisé déjà plusieurs ouvrages similaires. « Nous procéderons au clavetage des différents éléments du passage, puis il y aura les quais à aménager, et toutes les finitions et habillages à réaliser. » La mise en service de l'ouvrage ne sera effective qu'au mois d'octobre.

D'ici là, le week-end de folie, du 6 au 8 mai - avec aussi le deuxième tour de la présidentielle, le 7 mai - sera passé. Un week-end durant lequel, pour installer le passage sous la voie, il faudra tout enlever, voies et ballast, et tout réinstaller. Ce qui nécessitera une interruption totale du trafic ferroviaire et l'implication de nombreux personnels, camions et engins de chantier.
Enfin que les usagers se rassurent, l'installation de ce passage piétons-cycles, sous la voie ferrée, n'a rien à voir avec la fermeture, à terme, du passage à niveau n° 7, dit de la Levée. Celle-ci n'est pas attendue avant 2025 et la réalisation d'une trémie, un peu plus au nord.
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En novembre prochain, un passage souterrain entrera en service pour permettre aux usagers de la gare SNCF d'Hennebont de gagner les quais sans traverser les voies. Débuté depuis quelques mois, le chantier a connu une première opération « coup de poing » comme la dénomme la SNCF, durant deux nuits ce week-end. Une seconde est programmée le week-end du 3 au 5 juin. En présence parfois de quelques badauds ou riverains tentant d'apercevoir la nature des travaux derrière les grilles de sécurité, ils ont été une quarantaine d'agents de la SNCF et personnels des entreprises sous-traitantes, GTM Ouest et Sotrama, à oeuvrer pour cet impressionnant chantier dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche. Entre 20 h et 9 h du matin, ils ont défait successivement les deux voies de circulation des trains pour y installer des tabliers auxiliaires provisoires.

Le plus délicat dans la phase du week-end dernier est, selon les responsables de la SNCF, que tout soit bien coordonné afin que les entreprises se succèdent sans difficulté et que le trafic puisse reprendre à l'heure dite.

Parties rocheuses

Un facteur aurait pu tout remettre en cause : le vent. Si la pluie peut occasionner du retard, un vent supérieur à 50 km/h empêche toute utilisation de la grue qui permet de placer les tabliers, sorte de pont qui supporte la voie et font 22 m de long pour 50 tonnes. Mais avant leur installation, il a fallu creuser sur 2,80 m de profondeur. Tout s'est très bien passé, les temps ont été respectés. Seule mauvaise surprise : le premier soir le chantier est « tombé » sur deux parties rocheuses qu'il a fallu détruire à l'aide de différents types de marteaux piqueurs afin de pouvoir créer les fondations de pose du tablier. C'est désormais une cavité de 3,5 m de profondeur qui sera réalisée en journée par les engins sous la passerelle pour permettre d'installer en juin les dix blocs de béton qui formeront le passage souterrain. Durant toute cette période, la vitesse des trains sera limitée sur le secteur à 80 km/h.