Ligne SNCF Caen Le Mans Tours : pourquoi ça coince du côté des trains ?
02.07.2018
Des bus pour remplacer certains trains : la ligne va jouer son avenir dans les prochains mois, alors qu’on parle d’une fréquentation de + 10 %. Mais d’une vétusté certaine.
La ligne SNCF Caen-Le Mans-Tours, c’est un peu l’histoire du chat qui se mord la queue : on tourne en rond : moins de correspondance, des suppressions de trains, des retards et des pannes ont détourné une partie de la clientèle de la ligne. Mais malgré tout, la fréquentation de la ligne est en augmentation, à 330 000 passagers par an, ce qui représente une hausse de près de 10 % (chiffres 2017).
La ligne reste pourtant chère et l’ardoise pour les régions s’allonge dangereusement. Pour les communes traversées, la ligne est un emblème de la lutte contre la désertification rurale, un cordon ombilical avec les grandes agglomérations de Caen et Le Mans. Et surtout une ligne de vie reliée au TGV.
On s’est beaucoup énervé sur les risques de disparition des trains, le risque d’abandon de la ligne. Ce qui explique les réactions épidermiques quand le président de la région Normandie évoque, selon la CGT, le possible remplacement de trains par des bus. Il s’agirait plus précisément de remplacer chaque jour un train intercités Caen-Tours par un bus, pour davantage de rentabilité. Les TER ne seraient pas concernés. Pas de fumée sans feu ? De toute évidence, un peu moins de trains et un peu plus de bus arrangeraient les finances régionales.
L’affaire fait bondir les écologistes : « Une telle position serait anachronique alors que nous sommes sans cesse rappelés à l’urgence des enjeux climatiques. Le transport ferroviaire est un mode de déplacement écologique qui contribue à limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, notre réseau ferré est un patrimoine précieux dans lequel il est nécessaire d’investir avec volontarisme ». Un chiffre – non confirmé – montrerait que les trains sur cette ligne permettent d’éviter la circulation de quelque 500 voitures par jour.
Le conseiller régional Olivier Biencourt (PS), vice-président de Le Mans Métropole, a exprimé sa colère car « nous avions proposé d’inscrire dès aujourd’hui 3 millions € pour sauver la ligne, afin de financer les travaux d’urgence sur la voie Alençon – Le Mans. La majorité a refusé notre amendement car elle préfère attendre de voir l’engagement de l’État dans le cadre du contrat d’avenir. Il y a pourtant urgence ! Depuis le début de l’année, les trains fonctionnent au ralenti sur le tronçon Alençon – Le Mans et la fréquentation ne cesse de décroître. Un programme global de rénovation estimé à 94 millions € a été présenté par SNCF Réseaux. Durant la dernière session (21-22 juin), la Région a su trouver 3 millions € supplémentaires pour son plan routes (qui passe à 118 millions €). Pourquoi est-il toujours plus compliqué de trouver des moyens pour entretenir le réseau ferroviaire ? »
Réponse de la présidente de Région, Christelle Morançais (LR), qui se veut rassurante : « La Région Pays de la Loire est très attachée à la pérennité des lignes ferroviaires qui maillent son territoire. C’est pourquoi, j’ai fait de la modernisation de la ligne Caen – Alençon – Le Mans – Tours, à laquelle je suis très attachée, une priorité. J’ai décidé de l’inscrire dans notre contrat d’avenir. » Aujourd’hui la question se porte plutôt sur une divergence de vues qui pourraient exister entre Normands et Pays de la Loire : du côté des Normands, on semble vouloir privilégier les bus. Christelle Morançais ne confirme pas : « J’ai échangé avec Hervé Morin qui m’a confirmé son attachement à cette ligne. Je réunirai prochainement les Présidents des régions Normandie et Centre Val de Loire, pour en parler. »
02.07.2018
Des bus pour remplacer certains trains : la ligne va jouer son avenir dans les prochains mois, alors qu’on parle d’une fréquentation de + 10 %. Mais d’une vétusté certaine.
La ligne SNCF Caen-Le Mans-Tours, c’est un peu l’histoire du chat qui se mord la queue : on tourne en rond : moins de correspondance, des suppressions de trains, des retards et des pannes ont détourné une partie de la clientèle de la ligne. Mais malgré tout, la fréquentation de la ligne est en augmentation, à 330 000 passagers par an, ce qui représente une hausse de près de 10 % (chiffres 2017).
La ligne reste pourtant chère et l’ardoise pour les régions s’allonge dangereusement. Pour les communes traversées, la ligne est un emblème de la lutte contre la désertification rurale, un cordon ombilical avec les grandes agglomérations de Caen et Le Mans. Et surtout une ligne de vie reliée au TGV.
On s’est beaucoup énervé sur les risques de disparition des trains, le risque d’abandon de la ligne. Ce qui explique les réactions épidermiques quand le président de la région Normandie évoque, selon la CGT, le possible remplacement de trains par des bus. Il s’agirait plus précisément de remplacer chaque jour un train intercités Caen-Tours par un bus, pour davantage de rentabilité. Les TER ne seraient pas concernés. Pas de fumée sans feu ? De toute évidence, un peu moins de trains et un peu plus de bus arrangeraient les finances régionales.
[size=30]Un patrimoine écologique[/size]
L’affaire fait bondir les écologistes : « Une telle position serait anachronique alors que nous sommes sans cesse rappelés à l’urgence des enjeux climatiques. Le transport ferroviaire est un mode de déplacement écologique qui contribue à limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, notre réseau ferré est un patrimoine précieux dans lequel il est nécessaire d’investir avec volontarisme ». Un chiffre – non confirmé – montrerait que les trains sur cette ligne permettent d’éviter la circulation de quelque 500 voitures par jour.
[size=30]« Il y a urgence »[/size]
Le conseiller régional Olivier Biencourt (PS), vice-président de Le Mans Métropole, a exprimé sa colère car « nous avions proposé d’inscrire dès aujourd’hui 3 millions € pour sauver la ligne, afin de financer les travaux d’urgence sur la voie Alençon – Le Mans. La majorité a refusé notre amendement car elle préfère attendre de voir l’engagement de l’État dans le cadre du contrat d’avenir. Il y a pourtant urgence ! Depuis le début de l’année, les trains fonctionnent au ralenti sur le tronçon Alençon – Le Mans et la fréquentation ne cesse de décroître. Un programme global de rénovation estimé à 94 millions € a été présenté par SNCF Réseaux. Durant la dernière session (21-22 juin), la Région a su trouver 3 millions € supplémentaires pour son plan routes (qui passe à 118 millions €). Pourquoi est-il toujours plus compliqué de trouver des moyens pour entretenir le réseau ferroviaire ? »
[size=30]Contrat d’avenir[/size]
Réponse de la présidente de Région, Christelle Morançais (LR), qui se veut rassurante : « La Région Pays de la Loire est très attachée à la pérennité des lignes ferroviaires qui maillent son territoire. C’est pourquoi, j’ai fait de la modernisation de la ligne Caen – Alençon – Le Mans – Tours, à laquelle je suis très attachée, une priorité. J’ai décidé de l’inscrire dans notre contrat d’avenir. » Aujourd’hui la question se porte plutôt sur une divergence de vues qui pourraient exister entre Normands et Pays de la Loire : du côté des Normands, on semble vouloir privilégier les bus. Christelle Morançais ne confirme pas : « J’ai échangé avec Hervé Morin qui m’a confirmé son attachement à cette ligne. Je réunirai prochainement les Présidents des régions Normandie et Centre Val de Loire, pour en parler. »
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