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Des ouvriers de Colas rail changent la voie ferrée entre Lannion et Plouaret. On distingue les rails installés à l'extérieur de la voie pour permettre aux machines d'accéder au chantier. Au loin, une machine dépose des traverses en béton. On note sur les traverses, l'emplacement des rails.
Comment débute le changement d'une voie ferrée, comme entre Lannion et Plouaret. Du matériel est d'abord déposé sur les bas-côtés. Ensuite, deux nouveaux rails sont installés pour permettre aux machines d'arriver sur le chantier en « enjambant » la voie à changer.
Le dégarnissage
La première machine à l'oeuvre est la dégarnisseuse. « Elle soulève la voie (rails et traverses). Le ballast est aspiré puis criblé, on ne conserve que les gros morceaux (environ 30 % des 47 000 tonnes) qui sont remis en place. La voie est reposée sur moins de ballast », explique Amandine Le Guen, la directrice des opérations pour Réseau ferré de France (RFF). Cette phase de dégarnissage a été réalisée au début du chantier, du 1er septembre jusqu'à début octobre. Les milliers de tonnes de l'ancien ballast sont récupérés par le groupe Colas qui effectue ces travaux, il servira à faire des routes. Des communes, comme Ploubezre et des entrepreneurs locaux en ont aussi récupéré.
Le remplacement des voies et des traverses
L'entreprise Colas rail a choisi d'utiliser un « train de substitution » pour remplacer la voie. « Une première machine découpe la voie et retire des panneaux de rails et traverses d'à peu près 18 mètres de long. Ils sont chargés sur un wagon par un portique qui prend ensuite des traverses sur un autre wagon et les dépose sur la voie. Ces traverses seront positionnées précisément ensuite par les ouvriers », poursuit Amandine Le Guen.
La pose des rails
Les rails à installer sont déjà sur le bord de la voie quand une nouvelle machine vient les soulever et les poser sur les traverses. Une équipe de Colas rail se charge de l'ajustement précis.
Les rails en aluminium mis en place viennent d'une ligne à grande vitesse. Ils sont soudés et « mis sous contrainte » pour les empêcher de se déformer avec les changements de température. « Ce long rail soudé va améliorer le confort des voyageurs, il n'y aura plus le traditionnel bruit du train sur la voie », explique Amandine Le Guen.
Le calage de la voie
Rails et traverses en place, il reste à caler la voie avec le nouveau ballast. Ce dernier n'est pas seulement versé sur la voie. Il est aussi tassé et une machine le fait vibrer pour que les cailloux se calent bien et fixent mieux la voie et les traverses.
L'organisation du chantier
Le chantier a démarré le 1er septembre par le dégarnissage du ballast trop petit. Depuis le début octobre, Colas rail change la ligne. Le chantier avance par secteurs. Une première phase a eu lieu à partir de la fin octobre entre Plouaret et le passage à niveau n°7, un peu avant l'ancienne halte de Kerauzern. Ce passage sera remis en décembre à la SNCF pour permettre à des trains de tester la voie.
Les ouvriers sont actuellement sur l'autre moitié du tronçon. Ils ont repris le chantier de Lannion et avancent vers le passage à niveau n°7. Après des retards au début, Colas rail a doublé ses équipes de jour et le chantier continue certains week-ends. La nuit, une autre équipe apporte du matériel sur le chantier.
Des dizaines de personnes nourries et logées sur place
« Au total, près de 250 personnes sont concernées par ce chantier. Tous ne sont jamais présents en même temps. On atteint des pics de 85 personnes sur place », note Amandine Le Guen. Ces hommes se reconnaissent à leurs chasubles orange. Leur présence fait les affaires des commerces de Plouaret et Ploubezre. Ils ont aussi rallongé la saison des gîte de six mois. Ce chantier de 13,5 millions d'euros doit se terminer le 16 janvier. En 2013, 172 000 passagers ont utilisé cette ligne.
SOURCE OUEST FRANCE - 11/2014
Au programme du chantier : 28 km de rails et 23 000 traverses à changer. 47 000 tonnes de ballast à enlever, trier et remettre. Avec une seule voie disponible. Comment s'y prennent les ouvriers aux chasubles orange ?
Comment débute le changement d'une voie ferrée, comme entre Lannion et Plouaret. Du matériel est d'abord déposé sur les bas-côtés. Ensuite, deux nouveaux rails sont installés pour permettre aux machines d'arriver sur le chantier en « enjambant » la voie à changer.
Le dégarnissage
La première machine à l'oeuvre est la dégarnisseuse. « Elle soulève la voie (rails et traverses). Le ballast est aspiré puis criblé, on ne conserve que les gros morceaux (environ 30 % des 47 000 tonnes) qui sont remis en place. La voie est reposée sur moins de ballast », explique Amandine Le Guen, la directrice des opérations pour Réseau ferré de France (RFF). Cette phase de dégarnissage a été réalisée au début du chantier, du 1er septembre jusqu'à début octobre. Les milliers de tonnes de l'ancien ballast sont récupérés par le groupe Colas qui effectue ces travaux, il servira à faire des routes. Des communes, comme Ploubezre et des entrepreneurs locaux en ont aussi récupéré.
Le remplacement des voies et des traverses
L'entreprise Colas rail a choisi d'utiliser un « train de substitution » pour remplacer la voie. « Une première machine découpe la voie et retire des panneaux de rails et traverses d'à peu près 18 mètres de long. Ils sont chargés sur un wagon par un portique qui prend ensuite des traverses sur un autre wagon et les dépose sur la voie. Ces traverses seront positionnées précisément ensuite par les ouvriers », poursuit Amandine Le Guen.
La pose des rails
Les rails à installer sont déjà sur le bord de la voie quand une nouvelle machine vient les soulever et les poser sur les traverses. Une équipe de Colas rail se charge de l'ajustement précis.
Les rails en aluminium mis en place viennent d'une ligne à grande vitesse. Ils sont soudés et « mis sous contrainte » pour les empêcher de se déformer avec les changements de température. « Ce long rail soudé va améliorer le confort des voyageurs, il n'y aura plus le traditionnel bruit du train sur la voie », explique Amandine Le Guen.
Le calage de la voie
Rails et traverses en place, il reste à caler la voie avec le nouveau ballast. Ce dernier n'est pas seulement versé sur la voie. Il est aussi tassé et une machine le fait vibrer pour que les cailloux se calent bien et fixent mieux la voie et les traverses.
L'organisation du chantier
Le chantier a démarré le 1er septembre par le dégarnissage du ballast trop petit. Depuis le début octobre, Colas rail change la ligne. Le chantier avance par secteurs. Une première phase a eu lieu à partir de la fin octobre entre Plouaret et le passage à niveau n°7, un peu avant l'ancienne halte de Kerauzern. Ce passage sera remis en décembre à la SNCF pour permettre à des trains de tester la voie.
Les ouvriers sont actuellement sur l'autre moitié du tronçon. Ils ont repris le chantier de Lannion et avancent vers le passage à niveau n°7. Après des retards au début, Colas rail a doublé ses équipes de jour et le chantier continue certains week-ends. La nuit, une autre équipe apporte du matériel sur le chantier.
Des dizaines de personnes nourries et logées sur place
« Au total, près de 250 personnes sont concernées par ce chantier. Tous ne sont jamais présents en même temps. On atteint des pics de 85 personnes sur place », note Amandine Le Guen. Ces hommes se reconnaissent à leurs chasubles orange. Leur présence fait les affaires des commerces de Plouaret et Ploubezre. Ils ont aussi rallongé la saison des gîte de six mois. Ce chantier de 13,5 millions d'euros doit se terminer le 16 janvier. En 2013, 172 000 passagers ont utilisé cette ligne.
SOURCE OUEST FRANCE - 11/2014
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