Trains à vapeur. Des nouveautés au musée du Porzay
23.08.2019
Tchou ! Tchou ! On s’y croirait. Avant même d’entrer dans le musée du chemin de fer à vapeur trône l’unique et imposante cloche d’annonce des trains encore existante dans l’Ouest. « Des amis qui ont racheté l’ancienne maison du garde-barrière, au passage de Kergonquis, à Banine, me l’ont donnée », raconte Jacques Fitamant. Après une carrière à l’Équipement, la gendarmerie puis les capitaineries des ports, il a installé son musée dans la cave de sa maison, en 2010, à Plonévez-Porzay.
C’est dans cette maison de Kergonquis qu’en 1952, il accompagnait sa mère qui donnait un coup de main à la garde-barrière. « J’avais 5 ans quand un cheminot Nord Africain m’a donné un tire-fond. Ce fut le premier objet de ma collection ». Depuis, il n’a cessé d’accumuler tout ce qui concerne l’époque du chemin de fer à vapeur, de 1840 à 1967, date à laquelle fut prise la décision de passer au diesel.
À 72 ans, Jacques Fitamant a conservé son regard d’enfant lorsqu’il tombe sur une pièce rare, chez un brocanteur, sur Internet ou dans un vide-greniers. « On y trouve des perles dont les gens ne connaissent pas la valeur. Récemment, j’ai acquis deux sabres de chef de gare, utilisés pour les cérémonies au début du XXe siècle. Le chef de gare était la troisième autorité locale, après le maire et le gendarme ».
Incollable sur les 800 objets qu’il expose, ce puits de science ferroviaire fait visiter gratuitement son musée. Il suffit de l’appeler et de fixer un rendez-vous (cinq personnes maximum). Le plafond bas, les lumières tamisées et les bruitages ajoutent au merveilleux de l’endroit.
Dans un premier espace, le visiteur découvre le travail du cantonnier, de 1850 à 1920. D’impressionnants outils de fer et de bois, aux allures d’instruments de torture, attestent de la pénibilité du métier. « Avec cette scie à main, il fallait 75 minutes à deux pour couper un rail ». Et même chose pour la charrue à relever, pour remonter le ballast, ou des perceuses à manivelle pour trouer les rails.
En quittant les mannequins, porteur, garde-barrière, chef de gare, dont le moindre bouton est d’époque, le visiteur découvre une cabine de petite locomotive à vapeur. C’est la nouveauté du musée. Le « fondu de chemin de fer » l’a fabriqué, à l’identique, en y installant de vraies pièces d’origines. « Cette petite loco, à voie de 50, transportait des betteraves à sucre dans le Nord, directement du champ à l’usine, au début du XXe siècle ».
C’est avec une réelle gourmandise que Jacques Fitamant raconte l’histoire des sept grandes compagnies françaises qui roulaient à partir de 1918, sans compter la myriade de petites compagnies. « Les trains de celle d’Alsace Moselle roulaient à droite, comme en Allemagne et maintenant encore, le TGV change de côté quand il arrive en Alsace ».
Il se régale tout autant à l’évocation des différents modèles de locomotives : l’arrivée des 70 locomotives 141 R du plan Marshall, à Marseille, et la mystérieuse « disparition » des 750 t de charbon ; la fameuse Big Boy américaine (1941), capable de tirer un train de 9 000 t et long de 1,6 km !
Jacques Fitamant en pince également pour ses 100 lampes et lanternes. Il adore son réseau paysager au 1/87e. Sur 25 m2, des trains y serpentent entre les villages habités et passent sous les tunnels de montagne. Sans oublier, la reconstitution, grandeur nature, du bureau de petite gare secondaire des années 50. Chaque visiteur reçoit un ticket d’époque, dûment oblitéré. C’est plus rapide qu’aujourd’hui sur Internet.
Pratique
Musée du chemin de fer du Ménez, à Plonévez-Porzay, au 15, cité Tro-ar-C’hoat. Gratuit. Sur rendez-vous au 02 98 92 56 55.
À lire sur le sujetJacques Fitamant. Une passion à toute vapeur
Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin/train-a-vapeur-des-nouveautes-au-musee-22-08-2019-12365262.php#vMZlk6xreYMpEPBe.99
23.08.2019
Tchou ! Tchou ! On s’y croirait. Avant même d’entrer dans le musée du chemin de fer à vapeur trône l’unique et imposante cloche d’annonce des trains encore existante dans l’Ouest. « Des amis qui ont racheté l’ancienne maison du garde-barrière, au passage de Kergonquis, à Banine, me l’ont donnée », raconte Jacques Fitamant. Après une carrière à l’Équipement, la gendarmerie puis les capitaineries des ports, il a installé son musée dans la cave de sa maison, en 2010, à Plonévez-Porzay.
Depuis ses 5 ans
C’est dans cette maison de Kergonquis qu’en 1952, il accompagnait sa mère qui donnait un coup de main à la garde-barrière. « J’avais 5 ans quand un cheminot Nord Africain m’a donné un tire-fond. Ce fut le premier objet de ma collection ». Depuis, il n’a cessé d’accumuler tout ce qui concerne l’époque du chemin de fer à vapeur, de 1840 à 1967, date à laquelle fut prise la décision de passer au diesel.
À 72 ans, Jacques Fitamant a conservé son regard d’enfant lorsqu’il tombe sur une pièce rare, chez un brocanteur, sur Internet ou dans un vide-greniers. « On y trouve des perles dont les gens ne connaissent pas la valeur. Récemment, j’ai acquis deux sabres de chef de gare, utilisés pour les cérémonies au début du XXe siècle. Le chef de gare était la troisième autorité locale, après le maire et le gendarme ».
800 objets
Incollable sur les 800 objets qu’il expose, ce puits de science ferroviaire fait visiter gratuitement son musée. Il suffit de l’appeler et de fixer un rendez-vous (cinq personnes maximum). Le plafond bas, les lumières tamisées et les bruitages ajoutent au merveilleux de l’endroit.
Dans un premier espace, le visiteur découvre le travail du cantonnier, de 1850 à 1920. D’impressionnants outils de fer et de bois, aux allures d’instruments de torture, attestent de la pénibilité du métier. « Avec cette scie à main, il fallait 75 minutes à deux pour couper un rail ». Et même chose pour la charrue à relever, pour remonter le ballast, ou des perceuses à manivelle pour trouer les rails.
La nouvelle locomotive
En quittant les mannequins, porteur, garde-barrière, chef de gare, dont le moindre bouton est d’époque, le visiteur découvre une cabine de petite locomotive à vapeur. C’est la nouveauté du musée. Le « fondu de chemin de fer » l’a fabriqué, à l’identique, en y installant de vraies pièces d’origines. « Cette petite loco, à voie de 50, transportait des betteraves à sucre dans le Nord, directement du champ à l’usine, au début du XXe siècle ».
C’est avec une réelle gourmandise que Jacques Fitamant raconte l’histoire des sept grandes compagnies françaises qui roulaient à partir de 1918, sans compter la myriade de petites compagnies. « Les trains de celle d’Alsace Moselle roulaient à droite, comme en Allemagne et maintenant encore, le TGV change de côté quand il arrive en Alsace ».
Un train long d’1,6 km
Il se régale tout autant à l’évocation des différents modèles de locomotives : l’arrivée des 70 locomotives 141 R du plan Marshall, à Marseille, et la mystérieuse « disparition » des 750 t de charbon ; la fameuse Big Boy américaine (1941), capable de tirer un train de 9 000 t et long de 1,6 km !
Jacques Fitamant en pince également pour ses 100 lampes et lanternes. Il adore son réseau paysager au 1/87e. Sur 25 m2, des trains y serpentent entre les villages habités et passent sous les tunnels de montagne. Sans oublier, la reconstitution, grandeur nature, du bureau de petite gare secondaire des années 50. Chaque visiteur reçoit un ticket d’époque, dûment oblitéré. C’est plus rapide qu’aujourd’hui sur Internet.
Pratique
Musée du chemin de fer du Ménez, à Plonévez-Porzay, au 15, cité Tro-ar-C’hoat. Gratuit. Sur rendez-vous au 02 98 92 56 55.
À lire sur le sujetJacques Fitamant. Une passion à toute vapeur
Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin/train-a-vapeur-des-nouveautes-au-musee-22-08-2019-12365262.php#vMZlk6xreYMpEPBe.99
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