TER Quimper-Brest. Une rénovation «a minima»

TER Quimper-Brest. Une rénovation «a minima»
14 avril 2015 à 10h44 / Jean-Luc Padellec /

La fréquentation de la ligne Quimper-Brest est en chute de 8 % par rapport à...

 La fréquentation de la ligne Quimper-Brest est en chute de 8 % par rapport à 2013. La Région vient d'injecter 70 M€ au contrat de plan 2015-2020 pour la ligne ferroviaire Quimper-Brest. Cette modernisation permettra d'organiser neuf allers-retours par jour. «Une rénovation a minima», juge l'association d'usagers TER Brest-Quimper. Une modernisation a minima.

 Le nouveau contrat de plan État-Région 2015-2020 attribue 70 M€ à la modernisation de la ligne Quimper-Brest, donc au tronçon Landerneau-Quimper. C'est près d'un quart de 267 M€ de l'enveloppe globale allouée aux transports dans ce contrat de plan. Les travaux, programmés en 2017, nécessiteront l'interruption du trafic ferroviaire. Pendant combien de temps ? « La Région ne le dit pas », notent les représentants d'usagers qui rappellent que « cette rénovation n'est pas celle que prévoyait l'enquête publique menée en 2012 ». L'ex-RFF (Réseau Ferré de France) avait, en effet, annoncé un surcoût de 30 M€, en raison de la fragilité de la plate-forme sur laquelle reposent les voies. Du coup, la rénovation a été revue à la baisse. Il n'y aura qu'un point de croisement au lieu des deux prévus initialement, et on reste sur une voie ferrée unique entre Quimper et Landerneau.

 Exit les travaux qui auraient permis de relier Quimper et Brest en moins d'une heure en train direct et de proposer douze navettes aller et retour. La priorité a été donnée au renforcement de la plate-forme. Le nombre de navettes entre Brest et Quimper sera porté à neuf par jour au lieu de six actuellement. Pas de halte supplémentaire.
Comme les TER n'iront pas plus vite et que l'objectif n'est plus la liaison rapide entre Brest et Quimper, « la ligne assurera logiquement un service de cabotage ». La création d'une halte supplémentaire entre Irvillac et Daoulas n'est pas à l'ordre du jour. «Cela n'aurait pourtant pas été incohérent, puisque l'objectif n'est plus d'aller vite», déplore l'association en évoquant une «occasion manquée».

 Une liaison en souffrance.
 Avec 146.500 voyages effectués en 2014, la fréquentation de la ligne Quimper-Brest est en chute de 8 % par rapport à 2013. À noter que seulement 25 % des trajets sont le fait d'usagers réguliers abonnés Uzuël. 65 % des voyages sont occasionnels. Ces chiffres n'étonnent pas l'association d'usagers TER Brest-Quimper qui pointe l'insuffisance d'un service qui « permet difficilement d'assurer un déplacement domicile-travail, qu'il s'agisse du nombre des navettes, de leurs horaires ou de la durée du trajet pour ceux qui voudraient se rendre d'un pôle à l'autre ». À noter aussi que l'axe Quimper-Brest est aussi celui qui a le plus connu d'incidents de service avec une régularité de 92 % (contre plus de 96 % pour les autres lignes). En attendant la modernisation, la ligne « va continuer à souffrir et s'étioler », craint l'association. Qui pointe aussi le paradoxe de la situation, car le matériel roulant est flambant neuf. « Les nouvelles rames de TER Regio 2 N sont entrées en service cette année. Le conseil régional envisage à terme d'en acheter dix autres pour l'ensemble du réseau breton », signale l'association.

Désolé pour le retard. Le choix photo est édito...est pourrait faire sourire. La douche froide commence et c'est pas mieux pour les antennes restantes. Les dés sont pipés.