Vandalisme. La gare de Plouaret couverte de tags

Vandalisme. La gare de Plouaret couverte de tags
Plouaret  - 22 Mai  -

La gare de Plouaret, récemment rénovée, a été couverte de tags, manifestement de militants bretons.

PLOUARET Langue bretonne. La façade de la gare taguée                                      
 23 mai 2015

« Je suis désolée. C'est une forme de violence que je dénonce ». Annie Bras-Denis, maire de Plouaret et ardente défenseure de la langue bretonne, n'a pas du tout apprécié la revendication affichée cette nuit, au moyen de tags, sur la façade de la gare, fraîchement rénovée. « Nos élus s'en foutent... » « Le breton tout de suite », peut-on lire, sous la signature de l'association Sab (NDLR : Stourm ar Brezhoneg ou Le combat de la langue bretonne), créée en 1984, qui se bat « pour que la langue bretonne puisse être visible et soit valorisée dans ces lieux publics. Pas d'annonces en breton, pas de possibilité de choisir le breton aux automates, pas un mot de breton visible ou audible. Aucune discussion n'est possible... Mettre en valeur la langue bretonne est insupportable à la SNCF, tandis que le conseil régional fait semblant d'être à son chevet. En réalité, nos élus s'en foutent aussi », peut-on lire sur son site. Relevons que la première manifestation du genre a eu lieu sept mois, jour pour jour, après celle du collectif Ai'ta, le 22 octobre, qui avait ensuite perturbé l'inauguration de la gare, le 4 novembre 2014.
Le maire prône « le dialogue » « C'est un autre groupe qui prend le relais, raconte la maire. Si je peux les comprendre sur le fond, je condamne toute forme de violence, et pour moi c'en est une. J'ai toujours prôné le dialogue. J'avais proposé aux représentants d'Ai'ta de venir me rencontrer, je les attends toujours ». Les dernières manifestations spectaculaires de Sab remontent à 2011. Des panneaux de signalisation des communes de Sablé-sur-Sarthe et de La Roche-sur-Yon, villes où ont été maires l'ancien Premier Ministre et président de la région Pays-de-la-Loire, François Fillon, et le président des Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, avaient été dérobés, puis retrouvés le 13 juin 2011, au sommet du Menez Bré. Le fait que ce groupe, plus radical, ait signé cette opération, est sans doute un signe de durcissement du mouvement de revendication. Il s'était déjà affiché de manière spectaculaire, au début du mois, sur un mur entre l'église et Toul ar Vilin, au-dessus de la plage de Saint-Michel-en-Grève.


NOTA "Relevons que la première manifestation du genre a eu lieu sept mois, jour pour jour" l'info a été relayée sur RBPdL - infra

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