Nantes. Anciens postiers du rail, ils exposent leur métier
Publié le 19/02/2018 à 21:58
« C’était contraignant, mais on était soudés. » Jusqu’au 8 mars, aux Dervallières, les anciens ambulants postaux font revivre leur métier, supprimé en 1995.
« Il existe plusieurs associations d’anciens postiers du rail, expliquent Pierre Brandy et Joël Le Venez, deux de ces anciens postiers. À Nantes, on est à peu près 80. Pour entretenir la mémoire collective. Et surtout pour le plaisir de se réunir et de prolonger cette ambiance de camaraderie et de solidarité qui régnait dans nos wagons. »
Pierre Brandy et Joël Le Venez, ces agents « un peu spéciaux » de La Poste, accueillent, à leur expo, les visiteurs de tous âges qui veulent « savoir ce qu’ils faisaient, au juste, dans les trains et non pas dans les bureaux de tri classiques ».
Ils sont intarissables sur « cette grande aventure postale » qu’ils ont vécue. « Dès que le chemin de fer est né, il a transporté le courrier, expliquent les anciens ambulants postaux. Le premier bureau mobile, créé à l’initiative d’un inspecteur alsacien, a circulé sur la ligne Paris - Rouen le 1er août 1845. À l’origine, les wagons, dits de stockage ou d’allège, étaient rouges. Le but était de travailler pendant les trajets qui duraient longtemps à l’époque pour gagner du temps. »
« On était tous copains »
Jean-Pierre et Joël ont eu « la chance » d’exercer, pendant vingt ans, cette profession qui recrutait « uniquement des hommes » . Ils ont été affectés à ce service « à notre demande », insistent-ils, parce que « c’était connu, l’ambiance était excellente, même si on bossait dans des espaces restreints, de nuit, toujours debout ».
Ils n’ont rien oublié : « C’était physique, souvent pénible à cause des vibrations, de la poussière des sacs, du bruit et des changements de température. L’été on transpirait, l’hiver on grelottait. Mais nous étions tous copains et il existait, entre nous, une grande solidarité due à notre conscience professionnelle partagée. Quand on n’avait pas fini de répartir les lettres et colis dans les casiers, on le vivait comme un drame. On poursuivait jusqu’au butoir, parfois pendant les manœuvres du train à la gare. »
« Un brin nostalgiques »
Aujourd’hui, le transport du courrier s’effectue par camions : « Notre service a été supprimé en 1995. Les TGV ne l’ont jamais abrité. » Jean-Pierre, Joël et la plupart des anciens de leur association, d’une moyenne d’âge de 70 ans, ont poursuivi leur carrière dans les centres de tri de Nantes ou dans les bureaux de poste.
Aujourd’hui, « un brin nostalgiques », ils ne ratent aucune occasion de se rencontrer et de remémorer « le bon temps ». C’est ce qu’ils expliquent aussi aux visiteurs de leur expo, à la maison de quartier des Dervallières.
Jusqu’au 8 mars 2018, exposition à la maison de quartier des Dervallières, 4, rue Auguste-Renoir, à Nantes. Entrée libre.
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