TER Rennes-Châteaubriant. Budget bouclé, mais incertitudes sur la réalisation des travaux

TER RENNES-CHATEAUBRIANT . Budget bouclé, mais incertitude sur la réalisation des travaux
18.06.2018 
   https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/ter-rennes-chateaubriant-budget-boucle-mais-incertitudes-sur-la-realisation-des-travaux-5832077


La Région Bretagne va rajouter un million d’euros pour permettre la réalisation des travaux sur la ligne, considérée comme vétuste. Mais, problème, les Pays de la Loire, pour s’engager, attendent une compensation de l’État suite à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un comité de pilotage se tiendra mi-juillet pour statuer sur l’épineux dossier.

Il manquait un million d’euros, sur enveloppe globale de 42 millions, pour pouvoir réaliser les travaux de modernisation de la ligne TER Rennes-Châteaubriant. C’est la Région Bretagne qui voit sa participation financière à la hausse et comble le million manquant. « Sur les 23,6 millions d’euros que coûte le tronçon Rennes-Retiers, notre participation totale est désormais de 11,3 millions », annonce la Région. Deux phases de travaux sont prévues. En 2019 sur le tronçon Rennes-Retiers puis en 2020 sur le tronçon Retiers-Châteaubriant



La Région Bretagne va rajouter un million d’euros pour permettre la réalisation des travaux sur la ligne, considérée comme vétuste. Mais, problème, les Pays de la Loire, pour s’engager, attendent une compensation de l’État suite à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un comité de pilotage se tiendra mi-juillet pour statuer sur l’épineux dossier.

Il manquait un million d’euros, sur enveloppe globale de 42 millions, pour pouvoir réaliser les travaux de modernisation de la ligne TER Rennes-Châteaubriant. C’est la Région Bretagne qui voit sa participation financière à la hausse et comble le million manquant. « Sur les 23,6 millions d’euros que coûte le tronçon Rennes-Retiers, notre participation totale est désormais de 11,3 millions », annonce la Région. Deux phases de travaux sont prévues. En 2019 sur le tronçon Rennes-Retiers puis en 2020 sur le tronçon Retiers-Châteaubriant.

Incertitude sur le tronçon Retiers-Châteaubriant

L’Association citoyenne Châteaubriant Rennes en train (Accret), qui défend la ligne Ter, ne crie pourtant pas victoire. Car c’est encore l’incertitude pour le tronçon Retiers-Chateaubriant. « Nous n’avons aucune garantie que les travaux se fassent, cela dépend de la participation de la Région des Pays de la Loire, explique Philippe Rajalu, président de l’association. Pour le moment, elle suspend sa participation en attendant que l’État donne une compensation suite à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. » Le retrait de la Région donnerait, selon l’Accret, un coup fatal au projet de modernisation de la ligne. « Si la Région ne s’engage pas, la communauté de commune de la Roche aux Fées et le département de l’Ille et Vilaine se désengageront aussi, car ils veulent que l’aménagement se fasse sur la ligne entière. C’est donc l’arrêt de la ligne. »

Un sentiment d'abandon

 
Aujourd’hui, la ligne tourne au ralenti et le tronçon Retiers-Châteaubriant est fermé pour cause de travaux. Deux TER circulent le matin et deux le soir. Les usagers de la ligne se sentent délaissés et veulent des garanties que la ligne se fasse. « Nous demandons une égalité de traitement entre les territoires, lance Philippe Rajalu. Un territoire est dynamique, si les infrastructures sont adaptées. Ne pas rénover cette ligne, c’est priver le territoire d’avenir. »

Une ligne a petite vitesse

L’association dénonce le manque de dialogue avec la SNCF. « On ne se sent pas considéré et nous sommes privés des avantages de la LGV. Nous souhaitons un service de qualité. Il faut 1’47 entre Rennes et Châteaubriant, contre 1’27 entre Rennes et Paris.. Ce n’est pas normal. » Une réunion entre les deux parties est prévue en juillet à Châteaubriant.

Un dernier comité de pilotage mi-juillet

L’épineux dossier du réaménagement de la ligne TER devrait trouver son épilogue mi-juillet. Un comité de pilotage se tiendra à la préfecture de Région à Rennes pour acter le budget définitif de la ligne et préciser si, oui ou non, les travaux s’effectueront bien sur les deux tronçons.

Ne serait-il pas préférable de limiter la ligne à Retiers ce qui permettrait de concentrer le matériel sur Retiers-Rennes et de gagner les kilomètres/voyageurs économisés Retiers-Châteaubriant ? De toutes façons il n'y a plus de continuité vers Nantes au départ de Châteaubriant (Tram train). Il faudrait adapter la desserte Rennes-Châteaubriant (bus direct ou via Thorigné Ferchaud, la  D41 Rennes-Angers est 2X2 jusqu'à Martigné). 

Un simple RVB sans relèvement de la vitesse n'aura que peu d'incidence sur le temps de trajet du fait du nombre d'arrêts intermédiaires entre Retiers et Rennes et seul Châteaubriant-Retiers bénéficierait de quelques minutes de gain. De plus il faudrait équiper les 3 gares de croisement (Retiers, Janzé et Vern/Seiche de voie directes. A suivre de prés.

Pour ce qui est de l'équipement des gares de Vern, Janzé et Retiers en voies directes (ce qui serait une chose excellente et éviterait les ralentissements 30) je suis septiques car en étudiant les chiffres on a une enveloppe de 23,6 millions d'€ pour les 35 km Rennes-Retiers et 18.4 millions d'€ pour les 27Km de Retiers- Châteaubriant. Il faut en effet tenir compte des coûts de changement des 6 aiguilles. D'accord avec toi en ce qui concerne le temps de parcours Retiers-Rennes. Il y a 6 arrêts peu espacés de Retiers à Rennes. La desserte est omnibus. Le seul gain de temps serait de 2mn lors des croisements. 

Bonjour,

Il y a eu un excellent reportage pendant le journal de France 2 hier midi 19/06/2018.

Ce reportage concernait la ligne de Strasbourg à Saint-Dié, il faut écouter la parole des clients : quand on ne propose rien les trains sont vides. Si on investit et que l'offre correspond au besoin les clients sont là.

Donc sur Châteubriant Rennes, il faut faire un projet digne du XXIème siècle avec relèvement de vitesse et gares télécommandées depuis le poste de Rennes.

Bonne journée,

Alain

Pour voir ce reportage intéressant aller sur le  de France 2. Le reportage commence à 15 mn 40.

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-mardi-19-juin-2018_2798039.html 

Si l'erreur de ne pas avoir  installer le BAPR commandé de Rennes sur Landerneau-Quimper (qui va condamner la ligne à végéter), ça risque d'être malheureusement la cas pour Rennes-Châteaubriant (?) faute d'ambition mais aussi de budget. 
Au mieux, les 18,4 millions budgetés (?) sur Retiers-Châteaubriant aurait pu être reversés sur Retiers-Rennes et auraient permis l'installation du BAPR de voie banalisée commandé par le poste de Rennes.
Le débit aurait amélioré (Trains à la 1/2h en pointe de 6.30 à 8.00 et de 17.30 à 19.00).

Merci alain et BiBi35 (lien). Cette "petite ligne" alsacienne est quand même en double voie et + 50% d'augmentation du la fréquence en 10 ans c'est quand même un bon résultat. Par contre l'augmentation de l'offre ne va pas mécaniquement augmenter la fréquentation si cette offre ne correspond pas aux attentes de la demande. Seules les lignes bien équipées peuvent permettre de résoudre l'équation des arrivées du matin (en général de 7.00 à 8.15) et des retours du soir (17.00-19.00) avec 2 trains à l'heure au minimum). Bien sûr je fais référence à la desserte pendulaire des grands agglomérations. Pour les autres lignes "rurales" il faut voir si le car n'est pas plus adaptée.

Sillé le G a écrit:Seules les lignes bien équipées peuvent permettre de résoudre l'équation des arrivées du matin (en général de 7.00 à 8.15) et des retours du soir (17.00-19.00) avec 2 trains à l'heure au minimum). Bien sûr je fais référence à la desserte pendulaire des grands agglomérations.

Il est important aussi d'avoir une offre toute la journée, le week-end et en soirée, afin de rendre le train visible et crédible.
Trois choses dont la Bretagne est loin... (on a au moins la fiabilité, autre point important)
Quand on compare une fiche horaire alsacienne à une bretonne ou ligérienne, on n'a plus vraiment besoin de chercher plus loin pourquoi cette première région fait autant de fréquentation dans ses TER que les deux autres réunies (!) malgré une population équivalente aux seuls Maine-et-Loire + Ile-et-Vilaine, ou pourquoi la gare de Strasbourg est presque aussi fréquentée de Nantes + Rennes (!!).

Cela participe aussi à l’amélioration de la couverture du coût du service par les recettes, malgré la baisse du taux de remplissage moyen : l'augmentation de la productivité du matériel et du personnel fait baisser les coûts au km, et surtout les usagers occasionnels gagnés sont plus contributeurs que les abonnées pendulaires.

Bonsoir Jojo53,
En effet il s'agit dans notre jargon de prof. de gestion de l'application du coût marginal. C'est beau ... sur le papier. En ce qui concerne Rennes-Châteaubriant, j'ai fait un AR TER cet après midi. Je placerai mon reportage demain. Cette ligne pendulaire dans sa section Rennes-Retiers est représentative des flux de fréquentation relativement Important de début de matinée vers Rennes, et en sens opposé de fin d'après midi. Il faut bien que les matériels soient rapatriés et bien sûr le retour de Retiers au dernier TER (origine) était quasiment vide (Triplette X 73500). les nombreux clients du TER arrivant à Retiers avec ce même matériel payent pour les rares clients descendant à Rennes. C'est la principe du coût marginal (lissé). Plutôt que de rapatrier la rame en W autant la régulariser.
Allez