Un train plus rapide entre Nantes et Rennes

Un train plus rapide entre Nantes et Rennes
03.07.2018




Le gouvernement préconise une meilleure desserte entre les villes de Nantes et Rennes, pour compenser l’abandon de Notre-Dame-des-Landes. Mais qui paiera ? C’est toute la question.

En décidant l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, l’État a promis des mesures pour améliorer la desserte du grand Ouest. Francis Rol-Tanguy, chargé par le gouvernement de dégager des pistes de réflexion, veut en particulier rapprocher Nantes et Rennes.  « Il est évident qu ’ il y a un intérêt certain à mettre en synergie ces deux grandes métropoles de l ’ Ouest, à l ’ heure où leurs aires urbaines tendent à se rejoindre » , écrit-il dans son rapport.

Un train toutes les demi Heures

Parmi les points clefs, il y a la liaison ferroviaire entre Nantes et Rennes. Le haut-fonctionnaire préconise un train toutes les demi-heures entre Nantes et Rennes, avec un trajet d’une heure seulement, contre une heure et demie actuellement. Soit un gain de temps de 30 % environ. La nouvelle ligne Rennes-Redon ferait partie du tracé, sa réalisation pourrait être envisagée à l’horizon 2030.
Reste à financer ce chantier, dont le coût est estimé à 1,4 milliard d’euros. Les collectivités locales seront sans doute sollicitées.  « D’après nos informations, l’État n’ira pas au-delà de 50 % du montant,  commente Gérard Lahellec, vice-président de la Région Bretagne en charge des transports.  Mais c’est une bonne nouvelle, elle marque un infléchissement par rapport aux propos du chef de l’État, qui ne voulait plus de gros investissements dans de nouvelles lignes ferroviaires. »
Si la nouvelle ligne Rennes-Redon est actée,  « ce scénario profitera aux deux métropoles, mais aussi à toute la Bretagne sud jusqu’à Quimper, avec un gain de temps qu’un quart d’heure. » Pour lui, il s’agit d’une opportunité à saisir pour les deux Régions.

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L’Union démocratique bretonne (UDB) est favorable à  l’amélioration de la liaison Nantes-Rennes, « mais via Châteaubriant, avec la création d ’ une nouvelle polarité ferroviaire à La Chapelle-sur-Erdre, nouvelle gare vers le nord de la Loire-Atlantique et Rennes », indique Michel Beaupré, le responsable fédéral UDB.

L’UDB rappelle que ces hypothèses ont notamment été travaillées par l’association citoyenne Rennes-Châteaubriant en train (Accret). Elle souhaite qu’une  « vraie réflexion » soit menée avec les collectivités concernées et qu’une étude soit lancée  « sur la liaison Nantes-Rennes via Châteaubriant et la revitalisation du pays de Châteaubriant et de Bain-de-Bretagne » . Elle est attachée à l’amélioration de l’accès à l’aéroport de Nantes-Atlantique,  « avec la mise en place d ’ une desserte ferroviaire à même de faire face à la saturation des parkings et à l ’ engorgement de l ’ accès routier nord ».

  A lire :  SNCF. La ligne TER Rennes-Châteaubriant est-elle menacée par le rapport Spinetta ? 
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