Dinan - exposition 140 ans de chemin de fer

Exposition 140 ans de chemin de fer à Dinan jusqu'au 31 août, du lundi au samedi, salle Robert Schuman, 52 rue Louise Weiss


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C'est donc l'implantation des casernes qui est à l'origine de la gare sur la ligne militaire Cherbourg-Brest. L'actelle et belle gare de Dinan remonte à 1932. J'irai voir l'expo. Merci LeChaix et bonnes vacances.

Beau BV en effet, est-il classé ?

Dinan.Il était une fois la gare
17.07.2019
Cloé RICHARD



Pendant tout l’été, à la salle Schuman à Dinan (Côtes-d’Armor), il est possible de visiter l’exposition « Il était… des voies » qui retrace l’histoire et les péripéties de la gare de Dinan, depuis 1879, année de création, jusqu’à aujourd’hui.

Avec la défaite de Napoléon, à Sedan, en 1870, le service militaire obligatoire a été instauré. « Des casernes ont donc été construites à Dinan », raconte Jacky Hamoniaux, président de l’association les
Amis du rail. Qui dit casernes, dit alors voies ferrées nécessaires pour les militaires. Ainsi, la gare de Dinan vit le jour en 1879.
Tout au long de l’exposition, gratuite, « Il était… des voies », organisée par Les Amis du rail, il est possible de découvrir les 140 ans d’histoire de la gare de Dinan, depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Cinquante panneaux sont exposés pour suivre les évolutions du lieu et de ses voies.

[size=30]Des photos d’antan[/size]

« À l’époque, il fallait une ligne stratégique pour Dinan. Saint-Malo en avait déjà une et voulait aussi celle qui allait faire Lison-Lamballe. La ville a proposé 20 000 francs à l’armée », mais Dinan ne voulait pas rater le coche une nouvelle fois et a proposé 450 000 francs. La ligne Lison-Lamballe, passant par Dinan, est née.
Sur un des panneaux, une photo présente une terrasse comme on en a jamais vu aujourd’hui à Dinan : « Il s’agit d’un pavillon provenant de l’exposition universelle de Paris en 1889. Il a abrité la terrasse juste à côté du buffet de la gare. » Avec la Seconde Guerre mondiale, le pavillon fut détruit.

[size=30]La gare touchée par la Seconde Guerre mondiale[/size]

Une guerre qui aura épargné « le bâtiment essentiel de la gare, excepté des sabotages », ce sont surtout les voies et bâtiments alentour qui furent touchés par les bombardements. Grâce aux archives de la ville de Dinan, de Dinan agglo et de Jacky Hamoniaux, des photos qui illustrent les dégâts sont exposées. Il a fallu attendre 1950 pour pouvoir à nouveau prendre le train depuis Dinan.
Mais la gare, qui a longtemps été une gare de marchandises, conserve d’autres souvenirs. Sur les panneaux, il est possible de découvrir les anciennes voies et les destinations possibles, avec des affiches d’époque.


« On montrait sur les affiches les lieux qu’il était possible de visiter depuis Dinan et non pas les trains, ça faisait peur aux gens, c’était nouveau », selon Jacky Hamoniaux.

[size=30]Les « folies » du maire Geistdoerfer[/size]

Avant la guerre, la gare connaît d’autres « folies » avec son maire Geistdoerfer, qui, en 1929, décide de rénover l’établissement. Il fait alors appel à l’artiste mosaïste italien, Isidore Odorico, qui réalisa les fresques encore présentes dans la gare aujourd’hui.
En 1932, avec l’architecte breton Georges-Robert Lefort, le bâtiment principal de la gare est étendu. À l’époque, sur les titres de journaux, on pouvait lire « La folie municipale et la question de la gare ». « Mais pour éviter les critiques trop vives, le maire fit financer les travaux en taxant les tickets et les envois et reçus de marchandises. »

[size=30]Des traces du déraillement de 1974[/size]

Plus récemment, l’exposition renvoie au tragique accident de déraillement. En 1974, le train passant près de Dol-de-Bretagne, qui faisait Rennes-Caen, marqua les esprits. Le chauffeur avait entamé le virage à 115 km/h au lieu de 50 km/h. Le train dérailla et fit neuf morts et douze blessés. « Pendant longtemps, on a pensé que le chauffeur avait fait un malaise, en fait, il avait trop bu et la SNCF ne voulait pas que ça se sache. »
Sur ces 140 ans de vie, il y a encore de nombreuses histoires sur la gare à découvrir lors de l’exposition qui a lieu tout l’été, à Dinan. Infos pratiques : « Il était… des voies. 140 ans de chemin de fer à Dinan », salle Robert-Schuman, 52, rue Louise-Weiss, Dinan. Gratuit. Du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h et le samedi, de 10 h à12 h et de 14 h à 17 h.
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• Dinan
  

 « Pendant longtemps, on a pensé que le chauffeur avait fait un malaise, en fait, il avait trop bu et la SNCF ne voulait pas que ça se sache. »

Je pensais toujours à la version "malaise".
La fresque de la salle des pas perdus  d'Odorico est toujours visible. Elle représente le plan du réseau desservant l'étoile de Dinan.