http://fr.1001mags.com/parution/rmf/numero-579-octobre-2013/page-8-9-texte-integral
ourrier des lecteurs et internautes Les dossiers de la ligne Nantes-Pornic et de sa gare parus dans les n°577 et 578 ont suscité beaucoup d’intérêts pour nombre de lecteurs. C’est le cas de Christian Couhault qui se rappelle l’époque où la vapeur était reine sur cette ligne. Les trains à tranche pour la côte de Jade La ligne de Pornic via Sainte Pazanne me ravive des souvenirs heureux. Il faut préciser qu’à l’époque que j’ai connue de 1961 à 1969 (pour moi c’était St Gilles-Croixde-Vie via Sainte Pazanne et Commequiers, la ligne vers La Roche-sur-Yon), les trains de la période estivale, souvent en « supplémentaires » en début et fin de mois de juillet-août, étaient composés de plusieurs tranches directes. Départ Paris-Montparnasse vers 9 h avec une 2D2 5400 avec une tranche Les Sables-d’Olonne (7 voitures), une tranche Saint Gilles- Croix-de-Vie (5 voitures) et une tranche Pornic (6 voitures) soit 18 voitures (parfois plus !) et deux ou trois fourgons tout cela en deux heures pour Le Mans et changement de machine pour une 241 P (« 2P ») ou parfois une 141 P (« petite P »). Ces dernières faisaient l’heure avec un démarrage énergique avec 850/900t et cela en 2 h 15 avec prise d’eau à Angers (presque 100 de moyenne en vapeur arrêt déduit). Arrivé à Nantes, c’était le pied pour un amateur comme moi. La 2P dételée, rebroussait vers les Blotteraux (dépôt) sur une voie contiguë. La tranche Les Sables qui était derrière la 241 P était attelée à une 231 D pour la ligne des Sables-d’Olonne au nord de Nantes et départ de cette tranche. Dans un second temps, une 141 C prenait en charge la tranche Pornic en queue du train qui était découplé le la tranche Saint Gilles-Croix-de-Vie, puis départ vers le sud via Sainte Pazanne (donc en sens contraire le la tranche Les Sables). Dans un troisième 8 RMF 579 temps, une autre 141 C prenait en charge la tranche Croix-de-Vie, puis départ vers le sud via Sainte Pazanne et Commequiers (ligne de La Roche-sur-Yon). Arrivé à Commequiers, la 141 C changeait de tête et prenait l’antenne de dix kilomètres pour Saint-Gilles-Croix-de- Vie tender en avant et à 30 km/h. Un beau plan de jeu en modélisme ! Ça c’était l’aller... Pour le retour, il y avait parfois deux trains au départ le matin, donc deux 141 C chacune en tête de leur rame tender en avant. Les 141 C étaient souvent du dépôt de Thouars. Il était facile pour moi de les voir de près et même de les toucher, comme la 14 1C 102 de Thouars, les voies bordaient le trottoir du quai de La République. A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la 141 C toujours tender avant, tractait ses cinq voitures directes jusqu’à Commequiers. Changement de tête pour direction Nantes. Arrivé à Nantes, dételage de la Mikado qui se trouvait direction Saint-Nazaire, puis accouplement par une 241 P à la queue de cette tranche. De là, manœuvre de la 2P pour raccordement avec les tranches Les Sables et Pornic déjà à quai sur une voie contiguë pour Paris- Montparnasse. En 1961, ça été plus compliqué pour le retour avec l’accident du Roscoff-Paris du 29 août : détournement depuis Angers via Tours et Juvisy et arrivée à Paris-Montparnasse). A cette époque à Nantes c’était le festival vapeur : 241 P, 141 P, 141 R, 141C, 230 K (ex-PO), 231 D et G, 050 TX, 030C, 040 TA et 231 G (ex- PLM pour le Lyon-Nantes) et cela en simple voyageur. Je me souviens d’un voyage Arrivée à Nantes. La 241 P 19 est dételée et le disque de fin de convoi est posé. Les 2P étaient sur leur fin de vie en conduite en double équipe donc moins bien entretenues. retour en autorail X 3800 de Saint-Gilles-Croix-de-Vie avec changement à Sainte Pazanne pour la tranche directe Pornic/Paris-Montparnasse. 231 D en tête, barre de relevage peinte en rouge (!) y compris le volant de la boîte à fumée et les portes-lanternes, cercles de chaudière polis, les plateaux de tampons en blanc. Un régal dans les courbes à l’approche de Nantes sur le viaduc avec un aperçu des Blotteraux et de la Pacific vue en courbe à 50 km/h quand je me penchais de la fenêtre de la voiture, une ex-Etat. La gare de Saint- Gilles-Croix-de-vie mériterait aussi un article. Un Y 7100 y était attaché pour tracter les trains MV et la navette St Gilles-Croix-de-vie/Commequiers comportant trois B6t 2 e classe ex-Etat avec chauffage par poêle à charbon (!) et un fourgon Dq ex-Etat et tout cela à 30 km/h… En 1967, le 5 août c’était la 241 P 19 et la 231 D 578 pour un Paris-Nantes avec une tranche directe Les Sables. Pour moi, changement à Nantes avec un X 3800 pour Croix-de-Vie. J’étais en permission militaire... Avec mon Foca j’ai pu prendre quelques photos du Paris-Nantes - Les Sablesd’Olonne le 5 août 1967. Christian Couhault septembre 2013. En tête de la tranche Les Sables la 231 D 578 est prête à partir. A gauche, la 241 P 19 refoule vers le dépôt des Blotteraux.
ourrier des lecteurs et internautes Les dossiers de la ligne Nantes-Pornic et de sa gare parus dans les n°577 et 578 ont suscité beaucoup d’intérêts pour nombre de lecteurs. C’est le cas de Christian Couhault qui se rappelle l’époque où la vapeur était reine sur cette ligne. Les trains à tranche pour la côte de Jade La ligne de Pornic via Sainte Pazanne me ravive des souvenirs heureux. Il faut préciser qu’à l’époque que j’ai connue de 1961 à 1969 (pour moi c’était St Gilles-Croixde-Vie via Sainte Pazanne et Commequiers, la ligne vers La Roche-sur-Yon), les trains de la période estivale, souvent en « supplémentaires » en début et fin de mois de juillet-août, étaient composés de plusieurs tranches directes. Départ Paris-Montparnasse vers 9 h avec une 2D2 5400 avec une tranche Les Sables-d’Olonne (7 voitures), une tranche Saint Gilles- Croix-de-Vie (5 voitures) et une tranche Pornic (6 voitures) soit 18 voitures (parfois plus !) et deux ou trois fourgons tout cela en deux heures pour Le Mans et changement de machine pour une 241 P (« 2P ») ou parfois une 141 P (« petite P »). Ces dernières faisaient l’heure avec un démarrage énergique avec 850/900t et cela en 2 h 15 avec prise d’eau à Angers (presque 100 de moyenne en vapeur arrêt déduit). Arrivé à Nantes, c’était le pied pour un amateur comme moi. La 2P dételée, rebroussait vers les Blotteraux (dépôt) sur une voie contiguë. La tranche Les Sables qui était derrière la 241 P était attelée à une 231 D pour la ligne des Sables-d’Olonne au nord de Nantes et départ de cette tranche. Dans un second temps, une 141 C prenait en charge la tranche Pornic en queue du train qui était découplé le la tranche Saint Gilles-Croix-de-Vie, puis départ vers le sud via Sainte Pazanne (donc en sens contraire le la tranche Les Sables). Dans un troisième 8 RMF 579 temps, une autre 141 C prenait en charge la tranche Croix-de-Vie, puis départ vers le sud via Sainte Pazanne et Commequiers (ligne de La Roche-sur-Yon). Arrivé à Commequiers, la 141 C changeait de tête et prenait l’antenne de dix kilomètres pour Saint-Gilles-Croix-de- Vie tender en avant et à 30 km/h. Un beau plan de jeu en modélisme ! Ça c’était l’aller... Pour le retour, il y avait parfois deux trains au départ le matin, donc deux 141 C chacune en tête de leur rame tender en avant. Les 141 C étaient souvent du dépôt de Thouars. Il était facile pour moi de les voir de près et même de les toucher, comme la 14 1C 102 de Thouars, les voies bordaient le trottoir du quai de La République. A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la 141 C toujours tender avant, tractait ses cinq voitures directes jusqu’à Commequiers. Changement de tête pour direction Nantes. Arrivé à Nantes, dételage de la Mikado qui se trouvait direction Saint-Nazaire, puis accouplement par une 241 P à la queue de cette tranche. De là, manœuvre de la 2P pour raccordement avec les tranches Les Sables et Pornic déjà à quai sur une voie contiguë pour Paris- Montparnasse. En 1961, ça été plus compliqué pour le retour avec l’accident du Roscoff-Paris du 29 août : détournement depuis Angers via Tours et Juvisy et arrivée à Paris-Montparnasse). A cette époque à Nantes c’était le festival vapeur : 241 P, 141 P, 141 R, 141C, 230 K (ex-PO), 231 D et G, 050 TX, 030C, 040 TA et 231 G (ex- PLM pour le Lyon-Nantes) et cela en simple voyageur. Je me souviens d’un voyage Arrivée à Nantes. La 241 P 19 est dételée et le disque de fin de convoi est posé. Les 2P étaient sur leur fin de vie en conduite en double équipe donc moins bien entretenues. retour en autorail X 3800 de Saint-Gilles-Croix-de-Vie avec changement à Sainte Pazanne pour la tranche directe Pornic/Paris-Montparnasse. 231 D en tête, barre de relevage peinte en rouge (!) y compris le volant de la boîte à fumée et les portes-lanternes, cercles de chaudière polis, les plateaux de tampons en blanc. Un régal dans les courbes à l’approche de Nantes sur le viaduc avec un aperçu des Blotteraux et de la Pacific vue en courbe à 50 km/h quand je me penchais de la fenêtre de la voiture, une ex-Etat. La gare de Saint- Gilles-Croix-de-vie mériterait aussi un article. Un Y 7100 y était attaché pour tracter les trains MV et la navette St Gilles-Croix-de-vie/Commequiers comportant trois B6t 2 e classe ex-Etat avec chauffage par poêle à charbon (!) et un fourgon Dq ex-Etat et tout cela à 30 km/h… En 1967, le 5 août c’était la 241 P 19 et la 231 D 578 pour un Paris-Nantes avec une tranche directe Les Sables. Pour moi, changement à Nantes avec un X 3800 pour Croix-de-Vie. J’étais en permission militaire... Avec mon Foca j’ai pu prendre quelques photos du Paris-Nantes - Les Sablesd’Olonne le 5 août 1967. Christian Couhault septembre 2013. En tête de la tranche Les Sables la 231 D 578 est prête à partir. A gauche, la 241 P 19 refoule vers le dépôt des Blotteraux.
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