Reprendra-t-elle du service ? La Vapeur du Trieux qui hiverne, comme tous les ans, à Carhaix, doit y être retapée dans le cadre de la visite décennale. Le problème, c’est qu’il manque de l’argent pour l’entretien de cette locomotive emblématique…
La Vapeur du Trieux est toute sa vie, ou presque : il la bichonne avec passion depuis 1994. « J’ai eu très tôt le virus », explique Jeannot Kling, qui préside l’Amicale des anciens et des amis de la traction vapeur (AAATV), basée à Mulhouse. En retraite depuis 2009, cet ancien conducteur de la SNCF de 75 ans, est sans doute la personne qui connaît le plus intimement cette locomotive, la TB 424, construite en Belgique en 1913. Il n’en existe plus que deux modèles en état de fonctionner en France.
La covid-19 a impacté les finances
La liaison touristique Paimpol-Pontrieux est née en 1998 et a vu défiler un certain nombre de locomotives. La 424 est ainsi la sixième machine à assurer le transport des touristes entre mai et septembre, depuis 2013. La crise sanitaire a toutefois mis un coup d’arrêt à cette attraction estivale emblématique. Il n’y a donc pas eu de trajets en 2020 et 2021, à l’exception de six semaines en 2021.
« Cela représente un important manque à gagner pour notre association, souligne Jeannot Kling. Une perte d’environ 44 000 € qui nous empêche aujourd’hui de réaliser, dans les ateliers de Carhaix, les travaux indispensables liés à la visite décennale, obligatoire pour circuler ».
Une étude d’impact a été commandée
Tout en se félicitant de « l’accompagnement et de l’aide active » que lui apporte la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), le président de l’AAATV fait feu de tout bois depuis plusieurs mois pour récupérer des fonds. Il est allé frapper à la porte de la communauté d’agglomération Guingamp-Paimpol. « Nous avions compris que celle-ci allait investir 45 000 €, mais elle semble avoir fait marche arrière. Nous ne savons pas comment nous allons faire », lançait Jeannot Kling, lundi 16 janvier.
Jointe le lendemain, Claire Vidament, directrice de cabinet à Guingamp-Paimpol Agglomération, assure que la communauté ne s’est jamais engagée vis-à-vis de l’association : « Ils ont demandé une subvention, mais nous avons décidé de lancer une étude d’impact de la Vapeur par un cabinet extérieur, afin de savoir ce que celle-ci apporte à l’agglomération. Nous serons ensuite en mesure de décider si nous poursuivons son financement. Nous devons pouvoir justifier de l’utilisation qui est faite de l’argent public ».
« Il y a une demande pour ce genre de prestation »
Pour Ernest Manach, président de l’association des Amis du réseau breton, à Carhaix, il existe toutefois « une vraie demande pour ce genre de prestations, et ce produit touristique a entraîné un vrai développement culturel ».
La communauté n’est-elle donc pas convaincue de l’atout que constitue la Vapeur ? « Il s’agit certes d’un atout, mais depuis la fusion, en 2017, notre territoire s’est agrandi, puisqu’il va de Ploubazlanec à Carnoët. D’où l’intérêt de cette étude d’impact dont les résultats sont attendus avant l’été », ajoute Claire Vidament.
La locomotive de la vapeur du Trieux est désossée depuis la fin de l’année 2022, n’attendant plus que les opérations d’entretien dans le cadre de la visite décennale, obligatoire pour circuler. La chaudière, cœur de la machine, sera notamment contrôlée, notamment les épaisseurs de tôles afin de détecter les fuites éventuelles.
La Fondation du patrimoine répond présent
La directrice de cabinet ajoute qu’à la demande de l’association, la communauté a adressé un courrier à la Fondation du patrimoine « afin de soutenir l’AAATV pour qu’elle puisse bénéficier d’une aide de 37 000 € ». Le Télégramme a justement appris, ce mardi, que la Fondation venait de décider l’octroi d’une subvention de 20 000 € à l’association « pour l’aider dans le financement des travaux ». Une somme qui s’ajoute à une subvention de 10 000 € de la Région.
« C’est une bonne nouvelle, cela nous permettra au moins de financer le début du chantier », se réjouit Ernest Manach. Dans un courrier adressé à l’association, la Fondation précise aussi avoir signé une convention pour le lancement d’un appel aux dons pour la Vapeur du Trieux. Une communication publique est d’ailleurs prévue à cet effet dans les prochaines semaines. De quoi redonner un peu de baume au cœur aux bénévoles de l’AAATV, qui comptent maintenant sur la générosité de la population pour compléter ce financement.
Pratique
L’appel aux dons est disponible sur le site de la Fondation du patrimoine à l’adresse suivante : www.fondation-patrimoine.org/les-projets/la-locomotive-de-la-vapeur-du-trieux
Carhaix 17 01 2023 Jean Noël Potin
La Vapeur du Trieux est toute sa vie, ou presque : il la bichonne avec passion depuis 1994. « J’ai eu très tôt le virus », explique Jeannot Kling, qui préside l’Amicale des anciens et des amis de la traction vapeur (AAATV), basée à Mulhouse. En retraite depuis 2009, cet ancien conducteur de la SNCF de 75 ans, est sans doute la personne qui connaît le plus intimement cette locomotive, la TB 424, construite en Belgique en 1913. Il n’en existe plus que deux modèles en état de fonctionner en France.
La covid-19 a impacté les finances
La liaison touristique Paimpol-Pontrieux est née en 1998 et a vu défiler un certain nombre de locomotives. La 424 est ainsi la sixième machine à assurer le transport des touristes entre mai et septembre, depuis 2013. La crise sanitaire a toutefois mis un coup d’arrêt à cette attraction estivale emblématique. Il n’y a donc pas eu de trajets en 2020 et 2021, à l’exception de six semaines en 2021.
« Cela représente un important manque à gagner pour notre association, souligne Jeannot Kling. Une perte d’environ 44 000 € qui nous empêche aujourd’hui de réaliser, dans les ateliers de Carhaix, les travaux indispensables liés à la visite décennale, obligatoire pour circuler ».
Une étude d’impact a été commandée
Tout en se félicitant de « l’accompagnement et de l’aide active » que lui apporte la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), le président de l’AAATV fait feu de tout bois depuis plusieurs mois pour récupérer des fonds. Il est allé frapper à la porte de la communauté d’agglomération Guingamp-Paimpol. « Nous avions compris que celle-ci allait investir 45 000 €, mais elle semble avoir fait marche arrière. Nous ne savons pas comment nous allons faire », lançait Jeannot Kling, lundi 16 janvier.
Jointe le lendemain, Claire Vidament, directrice de cabinet à Guingamp-Paimpol Agglomération, assure que la communauté ne s’est jamais engagée vis-à-vis de l’association : « Ils ont demandé une subvention, mais nous avons décidé de lancer une étude d’impact de la Vapeur par un cabinet extérieur, afin de savoir ce que celle-ci apporte à l’agglomération. Nous serons ensuite en mesure de décider si nous poursuivons son financement. Nous devons pouvoir justifier de l’utilisation qui est faite de l’argent public ».
« Il y a une demande pour ce genre de prestation »
Pour Ernest Manach, président de l’association des Amis du réseau breton, à Carhaix, il existe toutefois « une vraie demande pour ce genre de prestations, et ce produit touristique a entraîné un vrai développement culturel ».
La communauté n’est-elle donc pas convaincue de l’atout que constitue la Vapeur ? « Il s’agit certes d’un atout, mais depuis la fusion, en 2017, notre territoire s’est agrandi, puisqu’il va de Ploubazlanec à Carnoët. D’où l’intérêt de cette étude d’impact dont les résultats sont attendus avant l’été », ajoute Claire Vidament.
La locomotive de la vapeur du Trieux est désossée depuis la fin de l’année 2022, n’attendant plus que les opérations d’entretien dans le cadre de la visite décennale, obligatoire pour circuler. La chaudière, cœur de la machine, sera notamment contrôlée, notamment les épaisseurs de tôles afin de détecter les fuites éventuelles.
La Fondation du patrimoine répond présent
La directrice de cabinet ajoute qu’à la demande de l’association, la communauté a adressé un courrier à la Fondation du patrimoine « afin de soutenir l’AAATV pour qu’elle puisse bénéficier d’une aide de 37 000 € ». Le Télégramme a justement appris, ce mardi, que la Fondation venait de décider l’octroi d’une subvention de 20 000 € à l’association « pour l’aider dans le financement des travaux ». Une somme qui s’ajoute à une subvention de 10 000 € de la Région.
« C’est une bonne nouvelle, cela nous permettra au moins de financer le début du chantier », se réjouit Ernest Manach. Dans un courrier adressé à l’association, la Fondation précise aussi avoir signé une convention pour le lancement d’un appel aux dons pour la Vapeur du Trieux. Une communication publique est d’ailleurs prévue à cet effet dans les prochaines semaines. De quoi redonner un peu de baume au cœur aux bénévoles de l’AAATV, qui comptent maintenant sur la générosité de la population pour compléter ce financement.
Pratique
L’appel aux dons est disponible sur le site de la Fondation du patrimoine à l’adresse suivante : www.fondation-patrimoine.org/les-projets/la-locomotive-de-la-vapeur-du-trieux
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