Train Nantes/Saint-Gilles. La colère monte contre la SNCF 20.05.2017
par Marylise KERJOUAN.
Alors que le train entre Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-Vie est régulièrement en retard, élus et usagers ont exprimé leur ras-le-bol lors d’une réunion du comité de ligne. Face à eux, la SNCF n’a pas convaincu. Extraits.
N° 1 : « On a été patients mais les choses perdurent. Ça devient inacceptable. Ce n’est pas possible que les usagers se retrouvent dans cette situation. »
À la fin de l’été, cela fera deux ans que les travaux de modernisation de la ligne entre Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-Vie sont achevés. Pourtant, les dysfonctionnements perdurent, comme l’a rappelé Jean-Claude Merceron, le président de l’Aslo, l’association Sud-Loire-Océan.
Il n’était pas le seul, jeudi soir, à exprimer son impatience lors d’une réunion du comité de ligne. « En mairie, on a énormément de retours sur les retards importants et les annulations », appuie le maire de Saint-Gilles, François Blanchet.
Alors, pourquoi ces problèmes même si la situation semble s’être améliorée récemment ? « C’est un combat de tous les jours, ça s’améliore. On n’abandonne pas mais la ligne Nantes Saint-Gilles est très complexe », explique un représentant de la SNCF.
Une mauvaise réponse pour Laurent Boudelier, le maire de Saint-Hilaire, « car la ligne est censée être neuve. Tous les 3-4 mois, vous venez nous redire que vous réfléchissez à cette problématique mais ce n’est pas une bonne réponse. Derrière cela, il y a de l’emploi, il y a un monde économique… On entend des délais qui sont insupportables. »
N° 2 : « Quand on est bloqué dans le train, on ne sait pas pourquoi, ni combien de temps cela va durer. Le conducteur ne nous dit rien. »
Joëlle André est conseillère municipale à Machecoul, mais c’est aussi une utilisatrice régulière de la ligne Nantes Saint-Gilles. Comme d’autres, elle en a assez du manque d’informations quand elle est bloquée au milieu de nulle part.
Pour résoudre le problème, la SNCF a une idée. Elle « incite fortement » les usagers « à utiliser le fil Twitter TER Pays de la Loire qui permet aux clients qui sont dans le train de pouvoir poser des questions et obtenir des réponses en direct », explique Stéphanie Dommage, la directrice SNCF Mobilités Pays de la Loire.Encore faut-il maîtriser ce réseau social… Et puis, comme le souligne Joëlle André, « il y a plein d’endroits sur la ligne Nantes Saint-Gilles où il n’y a pas de réseau. »
La SNCF explique qu’elle « travaille sur la mise en place d’une régie d’informations voyageurs, avec une prise de parole directe » qui permettrait de donner l’info dans les trains. Pour une mise en service quand ? Mystère.
N° 3 : « A Saint-Hilaire, l’arrêt du soir est très fantaisiste. On ne sait pas où le train va s’arrêter. On se retrouve parfois hors du quai. »
Au cours de la réunion, les usagers ont aussi fait part des désagréments rencontrés au gré de leurs voyages. Pour ce premier point, la SNCF reconnaît que « ça fait la deuxième fois qu’on nous parle de ce genre de choses dans les gares. On va vérifier la pertinence des arrêts de manière à ce que les trains s’arrêtent toujours au même endroit ».
Idem pour le manque d’abris sur certains quais ou les poubelles « qui débordent » après le week-end. Ou encore des conditions de voyage variables avec « un chauffage surpuissant et des clims hyper froides qui rendent le voyage désagréable, avec personne à qui signaler le problème », faute de contrôleurs. Là aussi, il faudra compter sur son smartphone pour signaler le problème via l’application « Signalement » « et une réponse sera apportée dans les 24 heures ». Des réponses qui n’ont pas vraiment apaisé les esprits…
par Marylise KERJOUAN.
Alors que le train entre Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-Vie est régulièrement en retard, élus et usagers ont exprimé leur ras-le-bol lors d’une réunion du comité de ligne. Face à eux, la SNCF n’a pas convaincu. Extraits.
N° 1 : « On a été patients mais les choses perdurent. Ça devient inacceptable. Ce n’est pas possible que les usagers se retrouvent dans cette situation. »
À la fin de l’été, cela fera deux ans que les travaux de modernisation de la ligne entre Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-Vie sont achevés. Pourtant, les dysfonctionnements perdurent, comme l’a rappelé Jean-Claude Merceron, le président de l’Aslo, l’association Sud-Loire-Océan.
Il n’était pas le seul, jeudi soir, à exprimer son impatience lors d’une réunion du comité de ligne. « En mairie, on a énormément de retours sur les retards importants et les annulations », appuie le maire de Saint-Gilles, François Blanchet.
Alors, pourquoi ces problèmes même si la situation semble s’être améliorée récemment ? « C’est un combat de tous les jours, ça s’améliore. On n’abandonne pas mais la ligne Nantes Saint-Gilles est très complexe », explique un représentant de la SNCF.
Une mauvaise réponse pour Laurent Boudelier, le maire de Saint-Hilaire, « car la ligne est censée être neuve. Tous les 3-4 mois, vous venez nous redire que vous réfléchissez à cette problématique mais ce n’est pas une bonne réponse. Derrière cela, il y a de l’emploi, il y a un monde économique… On entend des délais qui sont insupportables. »
N° 2 : « Quand on est bloqué dans le train, on ne sait pas pourquoi, ni combien de temps cela va durer. Le conducteur ne nous dit rien. »
Joëlle André est conseillère municipale à Machecoul, mais c’est aussi une utilisatrice régulière de la ligne Nantes Saint-Gilles. Comme d’autres, elle en a assez du manque d’informations quand elle est bloquée au milieu de nulle part.
Pour résoudre le problème, la SNCF a une idée. Elle « incite fortement » les usagers « à utiliser le fil Twitter TER Pays de la Loire qui permet aux clients qui sont dans le train de pouvoir poser des questions et obtenir des réponses en direct », explique Stéphanie Dommage, la directrice SNCF Mobilités Pays de la Loire.Encore faut-il maîtriser ce réseau social… Et puis, comme le souligne Joëlle André, « il y a plein d’endroits sur la ligne Nantes Saint-Gilles où il n’y a pas de réseau. »
La SNCF explique qu’elle « travaille sur la mise en place d’une régie d’informations voyageurs, avec une prise de parole directe » qui permettrait de donner l’info dans les trains. Pour une mise en service quand ? Mystère.
N° 3 : « A Saint-Hilaire, l’arrêt du soir est très fantaisiste. On ne sait pas où le train va s’arrêter. On se retrouve parfois hors du quai. »
Au cours de la réunion, les usagers ont aussi fait part des désagréments rencontrés au gré de leurs voyages. Pour ce premier point, la SNCF reconnaît que « ça fait la deuxième fois qu’on nous parle de ce genre de choses dans les gares. On va vérifier la pertinence des arrêts de manière à ce que les trains s’arrêtent toujours au même endroit ».
Idem pour le manque d’abris sur certains quais ou les poubelles « qui débordent » après le week-end. Ou encore des conditions de voyage variables avec « un chauffage surpuissant et des clims hyper froides qui rendent le voyage désagréable, avec personne à qui signaler le problème », faute de contrôleurs. Là aussi, il faudra compter sur son smartphone pour signaler le problème via l’application « Signalement » « et une réponse sera apportée dans les 24 heures ». Des réponses qui n’ont pas vraiment apaisé les esprits…
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