Bonjour, je place cet article du du 1er août, mieux vaut tard que jamais comme on dit ! L'échéance approche enfin !
À Quéménéven, les travaux entrent en gare
Tony Le Pennec.
Les travaux de la ligne ferroviaire Quimper-Landerneau se déroulent sur une année entière. À la gare de Quéménéven, les ouvriers s'emploient à retirer l'ancien ballast.
Reportage
La gare de Quéménéven n'avait pas connu une telle effervescence depuis bien longtemps. Cet embarcadère désaffecté, situé entre Quimper et Châteaulin, est ces temps-ci le lieu d'un manège ininterrompu de camions.
Ceux-ci viennent vider leurs bennes sur le large terrain vague jouxtant les voies, formant de véritables montagnes de ballast, ces cailloux sur lesquels les voies ferrées reposent. Ils repartent par la suite chargés de l'ancien ballast, qui sera dépollué, concassé et utilisé pour le revêtement de futures routes.
« Rien ne se perd », sourit Daniel Goupil, responsable de la sécurité sur le chantier. Ce chantier, c'est celui de la rénovation de la ligne de chemin de fer Quimper-Landerneau, qui mobilise depuis le mois de décembre 400 agents.
Les étapes du changement de voie
Entamé en plusieurs points, il doit permettre en un an de renouveler la quasi-totalité des 83 km de voies ferrées reliant les deux gares. Une opération colossale, à l'image des trains de travaux de plusieurs centaines de mètres qui s'affairent sur les voies jusque tard dans la nuit.
Ces trains, composés de nombreuses machines, vont successivement découper l'ancienne voie et l'évacuer, installer les nouvelles traverses de béton, poser les rails. À ce stade, c'est l'homme qui prend le relais. « La fixation des rails sur les traverses est un travail qui se fait entièrement à la main », explique Daniel Goupil. Puis la machine reprend son labeur. Elle soulève la nouvelle voie par portions d'une quinzaine de mètres et retire l'ancien ballast niché dessous, qu'elle tamise afin d'immédiatement remettre en place les cailloux en état et d'évacuer le reste. « Environ 30 % du ballast est réutilisable », poursuit le responsable sécurité.
Le matériau enlevé est remplacé par du ballast « neuf », déposé par une machine nommée Kaiser, avant que sa cousine, la bourreuse, vienne une nouvelle fois soulever les rails et tasser le ballast présent dessous. Enfin, la régaleuse passe ses trois lames, à l'extérieur et à l'intérieur des rails, pour lisser ces tas de cailloux.
Toutes ces opérations nécessitent de mouvoir des locomotives de plusieurs tonnes, qui traversent régulièrement des passages à niveau. Assurer la sécurité de tous, travailleurs comme automobilistes, est donc essentiel. Daniel Goupil est là pour ça. Il doit d'abord s'assurer que chaque travailleur dispose bien de tous ses équipements de protection individuels. « Sur le chantier, tout le monde doit porter casque, gilet et chaussures de sécurité, et être muni de sa carte d'habilitation. »
Mais il est aussi responsable de la sécurisation des passages à niveau. Et pour éviter qu'un train ne se retrouve dessus sans que cela soit prévu, chaque machine à l'arrêt est bornée des deux côtés de signalétiques bien visibles, mais aussi d'une petite charge explosive posée sur les rails, pour signaler de manière efficace tout déplacement non anticipé. « Et quand ça pète, sourit Daniel Goupil, c'est la détonation de cinq fusils de chasse qui vous arrive dans les oreilles. »
À Quéménéven, les travaux entrent en gare
Tony Le Pennec.
Les travaux de la ligne ferroviaire Quimper-Landerneau se déroulent sur une année entière. À la gare de Quéménéven, les ouvriers s'emploient à retirer l'ancien ballast.
Reportage
La gare de Quéménéven n'avait pas connu une telle effervescence depuis bien longtemps. Cet embarcadère désaffecté, situé entre Quimper et Châteaulin, est ces temps-ci le lieu d'un manège ininterrompu de camions.
Ceux-ci viennent vider leurs bennes sur le large terrain vague jouxtant les voies, formant de véritables montagnes de ballast, ces cailloux sur lesquels les voies ferrées reposent. Ils repartent par la suite chargés de l'ancien ballast, qui sera dépollué, concassé et utilisé pour le revêtement de futures routes.
« Rien ne se perd », sourit Daniel Goupil, responsable de la sécurité sur le chantier. Ce chantier, c'est celui de la rénovation de la ligne de chemin de fer Quimper-Landerneau, qui mobilise depuis le mois de décembre 400 agents.
Les étapes du changement de voie
Entamé en plusieurs points, il doit permettre en un an de renouveler la quasi-totalité des 83 km de voies ferrées reliant les deux gares. Une opération colossale, à l'image des trains de travaux de plusieurs centaines de mètres qui s'affairent sur les voies jusque tard dans la nuit.
Ces trains, composés de nombreuses machines, vont successivement découper l'ancienne voie et l'évacuer, installer les nouvelles traverses de béton, poser les rails. À ce stade, c'est l'homme qui prend le relais. « La fixation des rails sur les traverses est un travail qui se fait entièrement à la main », explique Daniel Goupil. Puis la machine reprend son labeur. Elle soulève la nouvelle voie par portions d'une quinzaine de mètres et retire l'ancien ballast niché dessous, qu'elle tamise afin d'immédiatement remettre en place les cailloux en état et d'évacuer le reste. « Environ 30 % du ballast est réutilisable », poursuit le responsable sécurité.
Le matériau enlevé est remplacé par du ballast « neuf », déposé par une machine nommée Kaiser, avant que sa cousine, la bourreuse, vienne une nouvelle fois soulever les rails et tasser le ballast présent dessous. Enfin, la régaleuse passe ses trois lames, à l'extérieur et à l'intérieur des rails, pour lisser ces tas de cailloux.
Toutes ces opérations nécessitent de mouvoir des locomotives de plusieurs tonnes, qui traversent régulièrement des passages à niveau. Assurer la sécurité de tous, travailleurs comme automobilistes, est donc essentiel. Daniel Goupil est là pour ça. Il doit d'abord s'assurer que chaque travailleur dispose bien de tous ses équipements de protection individuels. « Sur le chantier, tout le monde doit porter casque, gilet et chaussures de sécurité, et être muni de sa carte d'habilitation. »
Mais il est aussi responsable de la sécurisation des passages à niveau. Et pour éviter qu'un train ne se retrouve dessus sans que cela soit prévu, chaque machine à l'arrêt est bornée des deux côtés de signalétiques bien visibles, mais aussi d'une petite charge explosive posée sur les rails, pour signaler de manière efficace tout déplacement non anticipé. « Et quand ça pète, sourit Daniel Goupil, c'est la détonation de cinq fusils de chasse qui vous arrive dans les oreilles. »
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