Chantonnay. Il y a 60 ans, l'accident de train avait fait 29 morts

Chantonnay. Il y a 60 ans, l'accident de train avait fait 29 morts
Modifié le 16/11/2017 à 09:55 | Publié le 16/11/2017 à 09:55

C'était le 16 novembre 1957 : à Chantonnay en Vendée, le choc entre un train à vapeur et une micheline avait fait 29 morts. Il s'agit d'une des plus graves catastrophes ferroviaires de l'histoire.
Samedi 16 novembre 1957, peu avant 13 h, sur la voie unique, le chef de gare adjoint de Chantonnay donne la départ de la micheline, oubliant l’espace d’un instant que le train de marchandises venant en sens inverse n’était pas encore arrivé à la gare, lieu de croisement habituel.


Quand il se rend compte de son erreur, il est trop tard. Le choc entre le mastodonte train à vapeur et la micheline était inévitable. 
La locomotive à vapeur est entrée dans l’autorail après un virage. Le premier wagon est littéralement coupé en deux. La plupart des victimes décédées seront extirpées de cette première partie du train de voyageur. « Les corps étaient mutilés, on n’avait pas de gant. On a tout fait à mains nues", se souvient Gaston Bachelier, qui habitait près de la caserne.



"Un voyageur dans la micheline pendait par la fenêtre. Je l’ai assis sur une banquette, ses jambes étaient coincées. Il m’a regardé avec des yeux dont vous n’avez pas idée. Je suis resté sur les lieux de 13 h à 3 h le lendemain. Je n’oublie pas, j’y pense très souvent. Ça a marqué ma vie, ce n’est pas croyable. »

Des élèves de l’école d’agriculture de La Mothe-Achard rentraient pour le week end, trois sont morts et plusieurs blessés. « Un moment, j’ai ramassé une collection de timbres que transportaient les enfants de l’école. »

La catastrophe a fait 29 morts et 22 blessés.

Ce n'est pas une micheline mais un autorail     

Samedi 3 août 1985 à Flaujac (Lot). Le face-à-face sera mortel. Sur une ligne à voie unique, un train corail et un autorail roulant chacun à près de 120 km/h se percutent. L’accident fera 35 morts. Que s’est-il passé ? L’autorail fut autorisé à quitter la gare par le chef de service alors que le corail arrivait en sens inverse. Se rendant compte de son erreur et n’ayant aucun autre moyen d’alerte le conducteur du train (ligne sans radio et sans signaux), il saute dans sa voiture et part à la poursuite de l’autorail. C’est malheureusement trop tard car l’accident survient à quelques kilomètres de la gare.