Laval. Que se passe-t-il avec la passerelle de la gare ?
Modifié le 07/02/2018 à 08:06 | Publié le 07/02/2018 à 08:06
Jean-François VALLÉE.
Ouverte fin décembre, l’architecture de cette grande et belle promenade fait polémique. Les riverains regrettent de nombreux défauts d’ajustage. La Ville et l’architecte répondent.
Que sait-on de l’ouvrage ?
Mise en service le 22 décembre, la passerelle a été lancée en 2012 par la municipalité précédente. À l’époque, beaucoup avaient jugé ce projet surdimensionné et son coût pharaonique : 6,6 millions d’euros (cofinancé par l’Europe, l’État, la Région, le Département, l’Agglomération et la Ville).
Longue de 95 m et large de 8 m, faite de bois, d’acier et de béton, cette promenade en partie couverte est équipée de trois ascenseurs et d’une rampe côté nord. Une autre est promise côté sud, quand les travaux de la gare seront terminés. L’architecture a été conçue par le cabinet Dietmar Feichtinger à Montreuil (93) et les travaux réalisés par GTM Ouest (groupe Vinci).
Que pensent les Lavallois ?
Belle mais disproportionnée. Voilà en résumé ce que beaucoup pensent de la passerelle. Mais le plus grand nombre pose un regard sévère. « Elle est ratée à mon sens, lâche une habitante des Pommeraies. La lisse est mal ajustée par endroits. Et l’auvent fait des vagues. On dirait que cela a été fait rapidement. » Un riverain du Carmel s’interroge. « On n’a pas d’argent pour restaurer le bateau-lavoir mais on en a pour cette passerelle sans s’interroger sur sa durée de vie. Le bois s’abîme vite. Et qui va payer ? »
Que dit le professionnel ?
Afin d’en savoir plus, nous avons fait appel à un professionnel du bois. À propos de la lisse. « C’est du chêne vert. Il va travailler, il fendillera, il vrillera. » Et pour les rampes de l’escalier, attention aux mains ! « Il aurait fallu travailler plus les pièces. Les gens peuvent avoir des échardes. »
Quant à l’auvent, « les poteaux et les pannes ne sont pas alignés. Ce n’est pas de la faute de l’entreprise. On lui a sans doute donné un timing trop court pour réaliser l’ajustage. Tout le monde travaille dans l’urgence maintenant ! » Le témoin précise que « tout cela ne remet pas en cause l’ouvrage sur le plan de l’efficacité. C’est uniquement sur le plan esthétique et du confort ».
Que répond l’architecte ?
Dietmar Feichtinger, qui a réalisé la passerelle du Mont Saint-Michel, est un architecte de renom. Il est d’abord agacé par le sujet. « Vous cherchez la polémique ! Il n’y a aucunes malfaçons… » Avant d’expliquer ensuite : « La passerelle est sécurisée mais des ajustements restent à faire. On a toute une liste. »
À l’entendre, la mairie souhaitait rendre la passerelle accessible au moment des fêtes de Noël. Lui, sans doute, aurait préféré attendre que des travaux d’ajustage soient réalisés. Enfin, il rappelle que cet ouvrage a été installé dans des conditions complexes, au-dessus des voies et de nuit.
Que répond la Ville ?
À propos de l’auvent, l’effet de vague « est dû au principe même de la pose de la passerelle par tronçons pré-équipés au sol. Une rectitude est dans ce cas impossible à obtenir sur 100 m de long. » Afin d’y remédier, un cache sur le bord de la couverture est envisagé. À propos des lisses, « ce point est également en observation. Les corrections seront apportées si nécessaires. Mais le bois étant un matériau « vivant », il y aura toujours des effets de ce genre ».
Pour les rampes, là encore « les corrections seront apportées ». Enfin, la création « de mains courantes centrales fera l’objet d’une analyse ». Mais la Ville n’oublie pas de renvoyer « la patate chaude » à « celui qui a signé l’ordre de service le 14 mars 2014 ». C’est-à-dire l’ancien maire, Jean-Christophe Boyer.
Modifié le 07/02/2018 à 08:06 | Publié le 07/02/2018 à 08:06
Jean-François VALLÉE.
Ouverte fin décembre, l’architecture de cette grande et belle promenade fait polémique. Les riverains regrettent de nombreux défauts d’ajustage. La Ville et l’architecte répondent.
Que sait-on de l’ouvrage ?
Mise en service le 22 décembre, la passerelle a été lancée en 2012 par la municipalité précédente. À l’époque, beaucoup avaient jugé ce projet surdimensionné et son coût pharaonique : 6,6 millions d’euros (cofinancé par l’Europe, l’État, la Région, le Département, l’Agglomération et la Ville).
Longue de 95 m et large de 8 m, faite de bois, d’acier et de béton, cette promenade en partie couverte est équipée de trois ascenseurs et d’une rampe côté nord. Une autre est promise côté sud, quand les travaux de la gare seront terminés. L’architecture a été conçue par le cabinet Dietmar Feichtinger à Montreuil (93) et les travaux réalisés par GTM Ouest (groupe Vinci).
Que pensent les Lavallois ?
Belle mais disproportionnée. Voilà en résumé ce que beaucoup pensent de la passerelle. Mais le plus grand nombre pose un regard sévère. « Elle est ratée à mon sens, lâche une habitante des Pommeraies. La lisse est mal ajustée par endroits. Et l’auvent fait des vagues. On dirait que cela a été fait rapidement. » Un riverain du Carmel s’interroge. « On n’a pas d’argent pour restaurer le bateau-lavoir mais on en a pour cette passerelle sans s’interroger sur sa durée de vie. Le bois s’abîme vite. Et qui va payer ? »
Que dit le professionnel ?
Afin d’en savoir plus, nous avons fait appel à un professionnel du bois. À propos de la lisse. « C’est du chêne vert. Il va travailler, il fendillera, il vrillera. » Et pour les rampes de l’escalier, attention aux mains ! « Il aurait fallu travailler plus les pièces. Les gens peuvent avoir des échardes. »
Quant à l’auvent, « les poteaux et les pannes ne sont pas alignés. Ce n’est pas de la faute de l’entreprise. On lui a sans doute donné un timing trop court pour réaliser l’ajustage. Tout le monde travaille dans l’urgence maintenant ! » Le témoin précise que « tout cela ne remet pas en cause l’ouvrage sur le plan de l’efficacité. C’est uniquement sur le plan esthétique et du confort ».
Que répond l’architecte ?
Dietmar Feichtinger, qui a réalisé la passerelle du Mont Saint-Michel, est un architecte de renom. Il est d’abord agacé par le sujet. « Vous cherchez la polémique ! Il n’y a aucunes malfaçons… » Avant d’expliquer ensuite : « La passerelle est sécurisée mais des ajustements restent à faire. On a toute une liste. »
À l’entendre, la mairie souhaitait rendre la passerelle accessible au moment des fêtes de Noël. Lui, sans doute, aurait préféré attendre que des travaux d’ajustage soient réalisés. Enfin, il rappelle que cet ouvrage a été installé dans des conditions complexes, au-dessus des voies et de nuit.
Que répond la Ville ?
À propos de l’auvent, l’effet de vague « est dû au principe même de la pose de la passerelle par tronçons pré-équipés au sol. Une rectitude est dans ce cas impossible à obtenir sur 100 m de long. » Afin d’y remédier, un cache sur le bord de la couverture est envisagé. À propos des lisses, « ce point est également en observation. Les corrections seront apportées si nécessaires. Mais le bois étant un matériau « vivant », il y aura toujours des effets de ce genre ».
Pour les rampes, là encore « les corrections seront apportées ». Enfin, la création « de mains courantes centrales fera l’objet d’une analyse ». Mais la Ville n’oublie pas de renvoyer « la patate chaude » à « celui qui a signé l’ordre de service le 14 mars 2014 ». C’est-à-dire l’ancien maire, Jean-Christophe Boyer.
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