Caen-Granville en train, Caen-Rennes en bus : les projets de la Région
Par Xavier ORIOT.
16.02.2018
La Ligne nouvelle Paris-Normandie reportée sine die , la Région, qui a repris la main sur les trains Intercités Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le-Havre, va relancer Caen-Granville.
Il va falloir faire son deuil de la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), ses trains à 250 km/h, Caen et Le Havre à une heure quinze de Paris en 2030… Le grand projet prendra au mieux dix ans de retard. Le gouvernement ne retiendra du rapport Duron que la partie entre Paris-Saint-Lazare et Mantes avec une ligne dédiée aux trains normands.
« C’est une catastrophe pour la Normandie. Pas la peine d’avoir un Premier ministre et un ministre de l’Economie normands », se désole Hervé Morin, président de la Région, qui a écrit à Édouard Philippe à ce sujet. Une lettre cosignée avec les présidents des trois métropoles de Rouen, Caen et Le Havre « pour dire que ça ne nous allait pas » . Et rappeler que, « pour la Normandie, la grande faiblesse est la mobilité. On accumule les mauvais indicateurs depuis des décennies. Ce n’est pas possible » . La Région avait budgété 25 millions d’euros pour des études complémentaires « qui n’ont pas commencé. La SNCF n’en a pas les moyens ».
Ces nouveaux Intercités Omneo de Bombardier pourraient circuler aussi sur la ligne Paris-Granville. Les quinze rames du TER Régiolis - « un train de banlieue » - achetées à Alstom 150 millions d’euros par la Basse-Normandie, il y a seulement trois ans, seront revendues à une autre Région. « Le même train Intercités sur toutes les grandes lignes entre Paris et la Normandie permet une uniformité du parc » , plaide Hervé Morin.
Le président dément toute suppression d’arrêts sur Paris-Granville. « Ce sont des peurs infondées. » Des suppressions pourraient intervenir, en revanche, sur d’autres lignes « quand il n’y a que dix voyageurs dans une gare à seulement dix kilomètres de deux autres gares » .
La Région a en projet de rouvrir la ligne Caen-Granville par Saint-Lô : « Beaucoup de Caennais partent tous les matins travailler dans la Manche et à Granville. » Une concurrence à la ligne Paris-Granville ? « Ce ne sont pas les mêmes voyageurs. Au contraire, cela apporterait des trains supplémentaires quand ceux du Paris-Granville, le week-end et l’été notamment, sont bondés. » En revanche, les voyageurs « héroïques » qui prennent encore le train entre Caen et Rennes (3 h 30) n’auront bientôt plus que des bus pour se rendre dans la capitale bretonne.
Par Xavier ORIOT.
16.02.2018
La Ligne nouvelle Paris-Normandie reportée sine die , la Région, qui a repris la main sur les trains Intercités Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le-Havre, va relancer Caen-Granville.
Il va falloir faire son deuil de la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), ses trains à 250 km/h, Caen et Le Havre à une heure quinze de Paris en 2030… Le grand projet prendra au mieux dix ans de retard. Le gouvernement ne retiendra du rapport Duron que la partie entre Paris-Saint-Lazare et Mantes avec une ligne dédiée aux trains normands.
« C’est une catastrophe pour la Normandie. Pas la peine d’avoir un Premier ministre et un ministre de l’Economie normands », se désole Hervé Morin, président de la Région, qui a écrit à Édouard Philippe à ce sujet. Une lettre cosignée avec les présidents des trois métropoles de Rouen, Caen et Le Havre « pour dire que ça ne nous allait pas » . Et rappeler que, « pour la Normandie, la grande faiblesse est la mobilité. On accumule les mauvais indicateurs depuis des décennies. Ce n’est pas possible » . La Région avait budgété 25 millions d’euros pour des études complémentaires « qui n’ont pas commencé. La SNCF n’en a pas les moyens ».
Paris-Granville : pas d’arrêts supprimés
Ce qui fait dire au président normand : « Imaginez que la Région n’ait pas pris l’autorité sur les trains Intercités Paris-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre au 1er janvier 2020, on n’aurait eu aucune marge de progrès. » Les quarante nouvelles rames seront livrées en 2020 « avec au pire trois semaines de retard ». Hervé Morin promet « des améliorations avec notamment des trains plus tard le soir au départ de Paris ».Ces nouveaux Intercités Omneo de Bombardier pourraient circuler aussi sur la ligne Paris-Granville. Les quinze rames du TER Régiolis - « un train de banlieue » - achetées à Alstom 150 millions d’euros par la Basse-Normandie, il y a seulement trois ans, seront revendues à une autre Région. « Le même train Intercités sur toutes les grandes lignes entre Paris et la Normandie permet une uniformité du parc » , plaide Hervé Morin.
Le président dément toute suppression d’arrêts sur Paris-Granville. « Ce sont des peurs infondées. » Des suppressions pourraient intervenir, en revanche, sur d’autres lignes « quand il n’y a que dix voyageurs dans une gare à seulement dix kilomètres de deux autres gares » .
La Région a en projet de rouvrir la ligne Caen-Granville par Saint-Lô : « Beaucoup de Caennais partent tous les matins travailler dans la Manche et à Granville. » Une concurrence à la ligne Paris-Granville ? « Ce ne sont pas les mêmes voyageurs. Au contraire, cela apporterait des trains supplémentaires quand ceux du Paris-Granville, le week-end et l’été notamment, sont bondés. » En revanche, les voyageurs « héroïques » qui prennent encore le train entre Caen et Rennes (3 h 30) n’auront bientôt plus que des bus pour se rendre dans la capitale bretonne.
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