SNCF. La ligne TER Rennes-Châteaubriant est-elle menacée par le rapport Spinetta ?
23.02.2018
23.02.2018
Elle devait être rénovée d’ici à 2020. La ligne TER Rennes-Châteaubriant est pointée par le rapport Spinetta qui préconise la fermeture des petites lignes ferroviaires régionales.
Elle ne fait que 58 km de long, mais déchaîne bien des passions. Avec six allers-retours quotidiens, la ligne de TER Rennes-Châteaubriant, a transporté 245 800 voyageurs en 2017, selon la Région Bretagne. Contre 550 000 en 2015, selon l’Association citoyenne Châteaubriant Rennes en train (Accret). La ligne devait devait être rénovée d'ici 2020, mais le rapport Spinetta vient rebattre les cartes.
Une lourde baisse de fréquentation, justifiée en grande partie par « la mise en place de cars pour transporter les scolaires », explique la Région.
Même si ses rangs sont clairsemés, « c’est une ligne structurante pour l’ensemble du territoire, maintient Philippe Rajalu, président de l’Accret. Elle permet aux habitants de Châteaubriant d’avoir un accès direct au TGV, mais aussi de maintenir des activités et des services de proximité ».[size=30]40 millions d’euros de travaux[/size]
Considérée comme vétuste, la ligne a été intégrée au Contrat de plan État-Région (CPER) en 2015. Programmant 40 millions d’euros de rénovation sur ces rails d’ici à 2020. Le tout financé en majorité par la Région, l’État et la SNCF. À ce jour, les travaux n’ont pas encore débuté : « Pour que ça se concrétise, il faut que tout le monde joue le jeu, lance Gérard Lahellec, troisième vice-président chargé des transports et des mobilités en Bretagne. À ce stade, on n’est pas arrivé à un accord sur le financement des travaux. Et le coût peut encore évoluer. »[size=30]« Lignes héritées d’un temps révolu »[/size]
Déjà fragilisée, la ligne subit aujourd’hui un nouveau revers. Dans son rapport sur l’avenir du transport ferroviaire, remis le 15 février au Premier ministre, Édouard Philippe, Jean-Cyril Spinetta s’interroge sur la « pertinence économique » du maintien des « petites lignes ferroviaires à faible trafic, héritées d’un temps révolu ». Parmi elles, la ligne TER Rennes-Châteaubriant. Selon ses calculs : « Chaque kilomètre parcouru par un voyageur coûte 1 € à la collectivité. »
Un chiffre qui agace Gérard Lahellec : « En douze ans, nous avons réduit de 49 % la contribution de l’argent public par voyage et augmenté par deux la fréquentation. Ce n’est pas qu’un déficit ! »
Dans ses recommandations, Spinetta propose de « confier à SNCF Réseau la réalisation d’un état des lieux de la partie la moins utilisée du réseau ». Une proposition qui fait bondir l’élu : « Nous savons dans quel état est notre réseau, nous n’avons pas besoin d’études pour ça. Cette condescendance est déplacée et détestable ».
L’avenir de la ligne inquiète aussi les élus locaux, comme Aymeric Massiet du Biest, conseiller départemental LR du canton de La Guerche-Retiers « cette ligne est essentielle pour le développement économique et démographique du Pays de la Roche aux Fées, la fermeture de ce tronçon ferroviaire serait un terrible message envoyé aux communes rurales déjà confrontées à la fracture territoriale. De plus, promouvoir le développement durable passe indéniablement par la modernisation des chemins de fer déjà existants. Soyons cohérents et respectueux de l’environnement et des territoires ».
Du côté de la SNCF, on rappelle que « ce rapport est constitué de recommandations. Le gouvernement n’a pas tranché. Nous travaillons en partenariat avec la Région sur cette ligne et c’est elle qui a l’autorité ».[size=30]Deux tronçons pour une ligne[/size]
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Si le rapport Spinetta voit la ligne dans sa globalité, Rennes-Châteaubriant est en réalité constituée de deux tronçons très différents dans leur fréquentation. « Il y a la ligne Rennes-Retiers, périurbaine, qui concentre la grande majorité des voyageurs de la ligne. Et le tronçon Retiers-Châteaubriant, interrégional », précise Gérard Lahellec. La seconde étant fermée depuis octobre 2017 et jusqu’au mois d’août pour faciliter des travaux de voirie.
Et c’est là que la situation se complique. L’Accret soupçonne la SNCF de vouloir « faire une rénovation à moindre effort, uniquement entre Rennes et Retiers. Et de laisser tomber le tronçon Retiers-Châteaubriant ».
À la Région, on assure vouloir agir pour le maintien du tronçon : « Il faut se poser la question de savoir comment on fait venir plus de monde. On ne va pas faire rouler des trains à vide… »
Dans sa moitié comme dans son intégralité, l’avenir de la ligne Rennes-Châteaubriant est incertain. Pour les usagers qui s’inquiètent de sa disparition, Gérard Lahellec se veut rassurant : « Il va falloir se battre et se mobiliser pour susciter des dynamiques nouvelles… Mais je n’ai pas peur !
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