Nantes. Transports gratuits, quels effets sur la fréquentation et le réseau des transports ?
18.07.2019/ Clémence BARRAIS
La métropole de Nantes envisage la gratuité des transports en commun d’ici à 2020. Une mesure encore provisoire mais qui questionne sur les prévisions de la fréquentation des voyageurs et sur l’impact pour le réseau nantais de la Tan.
« Je propose donc la gratuité des transports en commun le week-end. Avec une baisse de 20 % environ du tarif pour tous les abonnés […]. C’est un choix politique fort. » Inattendue. Mercredi 12 juin 2019, au Café de l’Orangerie, Johanna
Rolland a annoncé la gratuité des transports en commun le week-end, si elle reconduit un second mandat au municipal en 2020.
Une mesure, qui depuis le début de l’année 2019, concernerait pas moins de 23 205 400 voyages pour les samedis et dimanches cumulés. Une affluence majeure, alors que l’état du réseau des transports en commun nantais connaît quant à lui une saturation sur les heures de pointe. L’annonce choc révélée par la maire de Nantes questionne sur la hausse de fréquentation des voyageurs et sur les moyens à déployer pour le réseau de transports en commun nantais Tan.
Encore trop hâtif pour quantifier avec exactitude la potentielle hausse de voyageurs dans les transports en commun nantais le week-end. L’Union des transports publics et ferroviaire (UTP), rappelle toutefois dans son rapport commun que « la généralisation de la gratuité des transports conduit inévitablement à une augmentation du trafic de voyageurs ». Une augmentation de fréquentation également approuvée par Maxime Huré, maître de conférences en sciences politique et auteur sur Les mobilités partagées. Nouveau capitalisme urbain, déclarant que « tous les réseaux qui sont passés à la gratuité, ont conduit à une augmentation significative de la fréquentation des transports, y compris pour les réseaux qui ont diminué leurs offres ».
Une affluence inéluctable, et que Nantes a déjà pu observer le samedi 15 et dimanche 16 décembre ainsi que le 22 et 23 décembre 2018. Une première mesure sur la gratuité des transports en commun instaurée en soutien aux commerçants du centre-ville nantais qui ont été fragilisés par les manifestations des Gilets jaunes. Résultat, ces deux week-ends de gratuité des transports nantais se sont soldés par une foule de voyageurs, qui ont massivement plébiscité le déplacement en transport en commun.
Pour autant, face à une mesure encore en inaction, difficile pour la Tan de déterminer avec précision le nombre de bus, de tramways, et de conducteurs supplémentaires. Maxime Huré, reconnaît que la gratuité conduit à réévaluer et à réadapter le réseau de transports en commun pour faire face à une affluence de voyageurs, « en augmentant certainement le cadencement, les bus et les tramways, et en augmentant le nombre de conducteurs mais seulement à la marge ».
Une hausse des moyens des réseaux de transports également approuvée par l’UTP « la gratuité nécessite de mobiliser des conducteurs et d’investir dans la fréquence, le confort et la sécurité pour répondre à la demande des voyageurs ». Toujours à en croire selon Maxime Huré, les changements pour les réseaux de transports en commun ne seraient pas d’une grande envergure, puisque « les transports en commun sont moins remplis le week-end permettant d’absorber le surcroît de vo
Comment la métropole nantaise va-t-elle financer cette mesure ? Alors que Maxime Huré prétend que la gratuité des transports en commun ne se traduira pas par une hausse significative des coûts puisque les « transports pourront parvenir à gérer l’affluence les week-ends, conduisant à une réduction des problèmes techniques et donc à une diminution des coûts ». Il reconnaît néanmoins que la mise en place de cette mesure représente certes un coût pour les villes, dont Nantes, mais que la gratuité permet de faire des économies en rappelant les solutions déjà existantes.
Le fléchage des recettes du stationnement automobiles vers le financement de la gratuité, pourrait être, selon lui, une mesure qui pourrait être mise en place à Nantes. Autre solution avancée par Maxime Huré pour assurer le financement de la gratuité est de passer par une augmentation du versement transport.
Des solutions qui ne sont pas au goût de tout le monde, comme le rappelle l’UTP qui réaffirme que la gratuité des transports en commun « n’est pas compatible avec l’évolution des contraintes des finances publiques ». Pour l’organisme ce sont « les budgets des autorités organisatrices urbaines qui vont être mis à contribution […] pour financer l’offre des transports publics ».
Seul moyen de connaître les impacts d’une telle mesure est le recours à une étude comme le préconise Maxime Huré. Une évaluation que Johanna Rolland s’est engagée à fournir et à rendre publique sur l’impact écologique et social de cet engagement.
18.07.2019/ Clémence BARRAIS
La métropole de Nantes envisage la gratuité des transports en commun d’ici à 2020. Une mesure encore provisoire mais qui questionne sur les prévisions de la fréquentation des voyageurs et sur l’impact pour le réseau nantais de la Tan.
« Je propose donc la gratuité des transports en commun le week-end. Avec une baisse de 20 % environ du tarif pour tous les abonnés […]. C’est un choix politique fort. » Inattendue. Mercredi 12 juin 2019, au Café de l’Orangerie, Johanna
Rolland a annoncé la gratuité des transports en commun le week-end, si elle reconduit un second mandat au municipal en 2020.
Une mesure, qui depuis le début de l’année 2019, concernerait pas moins de 23 205 400 voyages pour les samedis et dimanches cumulés. Une affluence majeure, alors que l’état du réseau des transports en commun nantais connaît quant à lui une saturation sur les heures de pointe. L’annonce choc révélée par la maire de Nantes questionne sur la hausse de fréquentation des voyageurs et sur les moyens à déployer pour le réseau de transports en commun nantais Tan.
[size=30]« Ces calculs ne sont pas encore estimés »[/size]
L’engagement souhaité par Nantes, soulève la difficulté à chiffrer les impacts d’une telle mesure. Une difficulté approuvée par Laurine Menant, chargée marketing et commercial de la Tan stipulant qu’à ce jour « ces calculs ne sont pas encore estimés ».Encore trop hâtif pour quantifier avec exactitude la potentielle hausse de voyageurs dans les transports en commun nantais le week-end. L’Union des transports publics et ferroviaire (UTP), rappelle toutefois dans son rapport commun que « la généralisation de la gratuité des transports conduit inévitablement à une augmentation du trafic de voyageurs ». Une augmentation de fréquentation également approuvée par Maxime Huré, maître de conférences en sciences politique et auteur sur Les mobilités partagées. Nouveau capitalisme urbain, déclarant que « tous les réseaux qui sont passés à la gratuité, ont conduit à une augmentation significative de la fréquentation des transports, y compris pour les réseaux qui ont diminué leurs offres ».
Une affluence inéluctable, et que Nantes a déjà pu observer le samedi 15 et dimanche 16 décembre ainsi que le 22 et 23 décembre 2018. Une première mesure sur la gratuité des transports en commun instaurée en soutien aux commerçants du centre-ville nantais qui ont été fragilisés par les manifestations des Gilets jaunes. Résultat, ces deux week-ends de gratuité des transports nantais se sont soldés par une foule de voyageurs, qui ont massivement plébiscité le déplacement en transport en commun.
[size=30]Une augmentation des dispositifs inévitable pour la Tan[/size]
Une affluence de voyageurs majeure et certaine est donc à prévoir pour la métropole nantaise, tout comme la hausse probable des dispositifs humains et matériels pour le réseau de transports en commun nantais. À juste titre, l’année 2018, s’est traduite par une augmentation de 200 conducteurs supplémentaires à la Tan par rapport à l’année précédente.Pour autant, face à une mesure encore en inaction, difficile pour la Tan de déterminer avec précision le nombre de bus, de tramways, et de conducteurs supplémentaires. Maxime Huré, reconnaît que la gratuité conduit à réévaluer et à réadapter le réseau de transports en commun pour faire face à une affluence de voyageurs, « en augmentant certainement le cadencement, les bus et les tramways, et en augmentant le nombre de conducteurs mais seulement à la marge ».
Une hausse des moyens des réseaux de transports également approuvée par l’UTP « la gratuité nécessite de mobiliser des conducteurs et d’investir dans la fréquence, le confort et la sécurité pour répondre à la demande des voyageurs ». Toujours à en croire selon Maxime Huré, les changements pour les réseaux de transports en commun ne seraient pas d’une grande envergure, puisque « les transports en commun sont moins remplis le week-end permettant d’absorber le surcroît de vo
[size=30]Un financement qui fait débat[/size]
Comment la métropole nantaise va-t-elle financer cette mesure ? Alors que Maxime Huré prétend que la gratuité des transports en commun ne se traduira pas par une hausse significative des coûts puisque les « transports pourront parvenir à gérer l’affluence les week-ends, conduisant à une réduction des problèmes techniques et donc à une diminution des coûts ». Il reconnaît néanmoins que la mise en place de cette mesure représente certes un coût pour les villes, dont Nantes, mais que la gratuité permet de faire des économies en rappelant les solutions déjà existantes.
Le fléchage des recettes du stationnement automobiles vers le financement de la gratuité, pourrait être, selon lui, une mesure qui pourrait être mise en place à Nantes. Autre solution avancée par Maxime Huré pour assurer le financement de la gratuité est de passer par une augmentation du versement transport.
Des solutions qui ne sont pas au goût de tout le monde, comme le rappelle l’UTP qui réaffirme que la gratuité des transports en commun « n’est pas compatible avec l’évolution des contraintes des finances publiques ». Pour l’organisme ce sont « les budgets des autorités organisatrices urbaines qui vont être mis à contribution […] pour financer l’offre des transports publics ».
Seul moyen de connaître les impacts d’une telle mesure est le recours à une étude comme le préconise Maxime Huré. Une évaluation que Johanna Rolland s’est engagée à fournir et à rendre publique sur l’impact écologique et social de cet engagement.
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