Près de Dinan : fille de cheminot, Renée garde en mémoire la gare de Caulnes
Renée Choquet-Champalaune, fille et petite fille de cheminot, se souvient des heures heureuses de la gare de Caulnes, rasée en 1996.En voiture !
« Je souhaite sauvegarder la mémoire de la gare de Caulnes qui était un exemple de solidarité et de droiture », souligne Rénée Choquet-Champalaune en feuilletant ses albums de souvenirs.
En décembre 1996, la gare de Caulnes a été rasée. » Cela m’a fait mal, très mal, et ça me fait encore mal. Cela fait d’autant plus mal que l’on voit que dans certaines régions, ils ont gardé leur gare. C’est un morceau du patrimoine qui n’est plus « , souligne Renée Choquet-Champalaune, fille et petite-fille de cheminot.
Son père, Armand Choquet, né en 1912, est entré au chemin de fer en 1928. Il avait 16 ans et est affecté à Caulnes. En 1941, il est devenu chef de gare à Augan. En 1943, il revient à Caulnes quelques années. Il change d’affectation et opère un retour définitif à Caulnes en 1952 où il a été chef de gare jusqu’à sa retraite en 1966.
On habitait sur place. Il y avait cinq employés qui faisaient les 3×8. La gare était toujours ouverte, jour et nuit , se souvient Renée Choquet-Champalaune.
Le chef de gare habitait sur place, à l’étage du bâtiment principal. La chambre de Renée donnait sur les voies. » Le train de minuit ne m’a jamais réveillée », affirme-t-elle.
Le trafic voyageur engendrait une activité à l’hôtel Prigent, situé en face de la gare. Très peu de gens avaient une voiture. Le train était le moyen de transport pour se rendre en direction de Rennes ou Saint-Brieuc ou plus loin puisque la gare est située sur la voie Paris-Brest.
La gare a été un pôle d’activités intenses. Avec ses yeux de petite fille, Renée était émerveillée. Elle garde en mémoire de nombreux souvenirs.
L’été, c’était une ambiance de fête. Les hôteliers de Guitté, Guenroc, Caulnes venaient en voiture, en juillet et août, accueillir leurs estivants. Je précise bien leurs estivants, car ces familles parisiennes revenaient tous les ans dans ces pensions qui les nourrissaient bien. Je les entends encore dire : À l’année prochaine.
Les employés de la gare assuraient la montée des bagages et parfois aidaient les voyageurs. » Quelle vie et ambiance de travail intense, mais aussi de solidarité inestimable et inoubliable. Je me souviens d’avoir été témoin, très souvent, de ce geste si simple et si beau du cheminot aidant la personne âgée à monter dans le train.
Les voies de garage et les entrepôts le long des quais permettaient tous ces échanges.
L’activité de la gare ne s’arrêtait jamais. » Un employé de gare était présent 24 heures sur 24 pour délivrer un billet. Maintenant, il faut passer par Internet. «
Tous les matins à 6 h, il y avait la manœuvre avec le train de marchandises. » Il fallait bien que le cheminot détache le wagon, le gare, pour que le train puisse continuer son trajet. Dans les années 60, des machines agricoles, moissonneuses, tracteurs, engins agricoles arrivaient par trains entiers et étaient déchargés pour aller chez le concessionnaire Félix Blanchard à Plumaugat. »
Le trafic était régulier. » Tous les jeudis, un ou plusieurs wagons remplis d’animaux partaient pour la capitale avec le marchand de bestiaux Guindé de Plumaugat.
Il y avait un trafic saisonnier de trains de pommes ou remplis de gui pour l’Angleterre avant Noël.
Les voies de garage et les entrepôts le long des quais permettaient tous ces échanges.
L’activité de la gare ne s’arrêtait jamais. » Un employé de gare était présent 24 heures sur 24 pour délivrer un billet. Maintenant, il faut passer par Internet. «
Tous les matins à 6 h, il y avait la manœuvre avec le train de marchandises. » Il fallait bien que le cheminot détache le wagon, le gare, pour que le train puisse continuer son trajet. Dans les années 60, des machines agricoles, moissonneuses, tracteurs, engins agricoles arrivaient par trains entiers et étaient déchargés pour aller chez le concessionnaire Félix Blanchard à Plumaugat. »
Le trafic était régulier. » Tous les jeudis, un ou plusieurs wagons remplis d’animaux partaient pour la capitale avec le marchand de bestiaux Guindé de Plumaugat.
Il y avait un trafic saisonnier de trains de pommes ou remplis de gui pour l’Angleterre avant Noël.
Elle attendait l’arrivée du poisson
La gare avait aussi des activités liées au transport des colis. Il y avait, entre autres, beaucoup de colis de pièces mécaniques de 20-30 kg qui arrivaient à la gare. Et des habitués qui expédiaient leurs travaux ou attendaient leurs marchandises.
» Paulette Percevault, remmailleuse de bas, venait toutes les semaines déposer son travail pour les belles dames de la ville. C’est là qu’elle a connu l’amour avec un employé avec qui elle s’est mariée. »
Certains commerçants attendaient avec impatience l’arrivée du train. » Marie Pancolé, marchande de poissons, attendait son arrivage de poissons tous les vendredis matin. Elle passait ensuite de porte en porte avec sa petite charrette à bras. «
Dans les années 70, toutes ces activités ont peu à peu disparu.
En septembre, des cars venant de Dinan et des alentours arrivaient à la gare pour prendre le train de pèlerins pour aller à Lourdes. Depuis 1996, fini le train de pèlerins.
https://actu.fr/bretagne/caulnes_22032/pres-de-dinan-fille-de-cheminot-renee-garde-en-memoire-la-gare-de-caulnes_56495171.html
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