Paimpol Ligne Paimpol-Guingamp. Le personnel de la CFTA attend « des actes »

Paimpol Ligne Paimpol-Guingamp. Le personnel de la CFTA attend « des actes »

Une pétition lancée, une manifestation à Paimpol fin avril : le personnel de la CFTA se mobilise pour la ligne Paimpol-Guingamp et demande une avancée des travaux.

24/03/2015 à 17:54 par Annick Guillemot
« On nous a maintenu la tête hors de l’eau pendant longtemps, maintenant on boit la tasse. » Jean-Yves Le Magoariec, représentant du personnel au comité d’entreprise de la CFTA, société exploitant la ligne ferroviaire Paimpol-Carhaix, ne mâche pas ses mots pour décrire l’état de détérioration du tronçon Paimpol-Guingamp et l’urgence de la situation.

Il y a urgence

Alors que le plan de financement des travaux de rénovation de la ligne est presque bouclé et qu’une signature de tous les partenaires est espérée pour juin, le personnel entend exprimer l’urgence d’avancer. Il vient de lancer des pétitions de soutien à la liaison Paimpol-Guingamp et annonce une manifestation sur Paimpol, à la fin avril.
La ligne Paimpol-Carhaix concerne 64 salariés mais « c’est aussi pour la population que nous nous mobilisons, cette ligne est importante pour eux et nous espérons leur soutien. »

« Des paroles aux actes »

Depuis peu, vu l’état dégradé de la voie, la moitié des allers-retours entre Paimpol et Guingamp se fait par le bus (voir Presse d’Armor du 18 mars). « On ne peut pas se contenter de promesses, il faut maintenant passer des paroles aux actes. Nous pensons que la ligne est menacée, avancent Joël Jégou et François Laporte, tous deux représentants de la CGT. Des contrôles de géométrie sont faits tous les trois mois par un train spécial mais quand les défauts constatés sont rectifiés à certains endroits, d’autres apparaissent ailleurs. »
Des difficultés de plus en plus fréquentes qui peuvent faire craindre une fermeture brutale de la ligne avant même que le chantier de rénovation ne démarre. « Ce serait une menace pour toute la liaison Paimpol-Carhaix, estiment les représentants du personnel. Quand on ferme des lignes, on sait qu’on ne les rouvre pas. » Pour eux, « les travaux de rénovation doivent être avancés. »
 

Faire avancer
le chantier

Alors que le bouclage financier du dossier est fixé au mois de juin (lire Presse d’Armor du 28 janvier), les travaux ont été envisagés pour septembre 2016. Trop tard estiment les représentants du personnel qui demandent un avancement du chantier à janvier 2016. « L’appel d’offres doit avoir lieu en avril, l’heure est venue de sortir le carnet de chèque, comment peut-on faire pour tenir 18 mois ? »
Les ralentissements obligatoires de la vitesse ont déjà augmenté le temps de trajet entre Guingamp et Paimpol à 1 h 10 au lieu des 40 minutes habituelles. Et les usagers commencent à s’organiser autrement : « Les clients partent, les covoiturages se mettent en place. 10 minutes de battement pour le train pour Paris c’est jouable, mais plus ce n’est pas la peine. »

« On sera compétitif »

La rénovation de la ligne estimée à 8 mois de travaux, ramènerait le temps de trajet à 37 ou 38 minutes. « Là, on sera vraiment compétitif, cela vaut le coup. La vallée du Trieux, cela n’existe pas beaucoup ailleurs. » Autant pour les scolaires et les usagers quotidiens que pour la fréquentation touristique avec le train à vapeur, « l’utilité du maintien de la ligne » n’est plus à prouver selon les salariés.
En demandant une avancée des travaux qu’ils jugent impérative, les salariés veulent aussi se faire entendre auprès des financeurs potentiels. 28 millions d’euros sont à réunir au total dont 40 % seront avancés par la Région et 20 % par l’État. « Il reste 5 à 7 millions à réunir et quelques inconnues. » Notamment la participation de la SNCF-RFF a qui appartient la ligne. S’il lui est demandé une participation plus élevée que son investissement habituel sur le réseau secondaire, « la vente des terrains autour de la gare de Paimpol pourrait être réinjectée dans les travaux de la ligne », avancent les salariés de la CFTA.
La CFTA (groupe Transdev) pourrait, quant à elle, investir un million d’euros à condition que le contrat d’exploitation lui soit garanti dix ans.
Paimpol, 22

Bibi, peux tu placer le :link.gif: de la pétition?
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Bonjour,

Il y a une mauvaise information dans le discours, la partie ferroviaire de l'agence de Carhaix ne représente pas 64 agents , aujourd'hui le chiffre est sans doute plus près de 25 agents.

Les autres font du car : transports scolaires et substitutions aux trains, ou du fret routier.

Sous prétexte de ferroviaire doit-on payer pour la concurrence ?

Je rappelle que investir sur ces 2 lignes est au détriment de lignes beaucoup plus utiles à nos concitoyens.

Qui a les statistiques :
en nombre de voyageurs transportés ?
en tonnes Fret ?


Bonne journée,

Alain