Près de Rennes. Accident de train à Saint-Médard : un procès, enfin
Modifié le 09/02/2018 à 10:37 | Publié le 09/02/2018 à 08:33
Angélique CLÉRET.
Il se tiendra du 16 au 20 avril, devant le tribunal correctionnel de Rennes. Sept ans après la collision, entre un train TER et un camion qui a causé la mort de trois passagers et blessé 45 personnes, le 12 octobre 2011.
L’enquête sur la collision entre un TER et un camion à Saint-Médard-sur-Ille, qui a fait trois morts et quarante-cinq blessés, a été longue. Plus de sept années se sont écoulées depuis l’accident, le 12 octobre 2011, à 17 h 17, sur le passage à niveau. Le procès, attendu, se tiendra du lundi 16 au vendredi 20 avril. Dès 2011, pourtant, une hypothèse, certes optimiste, avait permis d’espérer un jugement en 2013.
L’ordonnance de renvoi mettant un terme à l’instruction a été rendue le 26 décembre 2017. Elle est définitive, les délais ouvrant les recours étant dépassés.
Au premier étage de la cité judiciaire, deux grandes salles seront consacrées au procès. Dans l’une, les débats auront lieu. 138 victimes directes ou indirectes avaient été identifiées. 61 se sont constituées parties civiles.
Trois prévenus sont cités à la barre : le chauffeur du poids lourd de 38 tonnes et deux personnes morales : le groupe public SNCF et le gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau (ex-Réseau ferré de France). Tous trois devront répondre d’« homicides et blessures involontaires ».
Jeanne Larue, l’une des avocates de la partie civile, s’indigne de ce que « la SNCF est à la fois prévenue et partie civile, sous couvert de deux entités juridiques créées par le groupe. Elle se retrouve des deux côtés du manche. C’est choquant, moralement. »
Dans la seconde salle, l’audience sera retransmise en vidéo, pour que les victimes et les proches qui le souhaitent puissent assister aux débats. Chacune de ces deux salles peut accueillir entre 80 et 90 personnes.
« Sept avocats de victimes et deux représentants d’associations ont été reçus mardi », par trois représentants du ministère public. « Nous avions recueilli leurs attentes, au préalable, détaille le procureur de la République. Il est important d’anticiper un tel procès. D’autant qu’il sera chargé en émotion… » L’arrivée et la circulation des victimes seront facilitées, au palais de justice. Avec, par exemple, des places de stationnement réservées, au parking Arsenal.
Le procès sera une nouvelle épreuve pour les parties civiles et leurs proches. Une salle dite « de repos » permettra de recueillir la parole de celles et ceux qui en auront besoin. L’association SOS victime 35 sera présente, renforcée par l’association d’aide aux victimes AIS 35. Une cellule d’écoute psychologique sera installée.
Catherine Glon, autre avocate de la partie civile, reconnaît que « l’organisation de ce procès est prise très au sérieux ». L’avocate Jeanne Larue, quant à elle, commente vertement : « Ça fait sept ans qu’on attend ce procès. Qu’il y ait des chaises pour tout le monde, c’est heureux. »
Modifié le 09/02/2018 à 10:37 | Publié le 09/02/2018 à 08:33
Angélique CLÉRET.
Il se tiendra du 16 au 20 avril, devant le tribunal correctionnel de Rennes. Sept ans après la collision, entre un train TER et un camion qui a causé la mort de trois passagers et blessé 45 personnes, le 12 octobre 2011.
L’enquête sur la collision entre un TER et un camion à Saint-Médard-sur-Ille, qui a fait trois morts et quarante-cinq blessés, a été longue. Plus de sept années se sont écoulées depuis l’accident, le 12 octobre 2011, à 17 h 17, sur le passage à niveau. Le procès, attendu, se tiendra du lundi 16 au vendredi 20 avril. Dès 2011, pourtant, une hypothèse, certes optimiste, avait permis d’espérer un jugement en 2013.
L’ordonnance de renvoi mettant un terme à l’instruction a été rendue le 26 décembre 2017. Elle est définitive, les délais ouvrant les recours étant dépassés.
3 prévenus, 61 parties civiles
« Après cette instruction qui a duré, le président du tribunal et moi-même avions souhaité organiser le procès au mieux, et rapidement », déclare le procureur de la République Nicolas Jacquet. Mardi après-midi, une réunion s’est tenue au parquet, pour que soit fixé le dispositif d’accueil des victimes de l’accident, pendant les cinq jours d’audience.Au premier étage de la cité judiciaire, deux grandes salles seront consacrées au procès. Dans l’une, les débats auront lieu. 138 victimes directes ou indirectes avaient été identifiées. 61 se sont constituées parties civiles.
Trois prévenus sont cités à la barre : le chauffeur du poids lourd de 38 tonnes et deux personnes morales : le groupe public SNCF et le gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau (ex-Réseau ferré de France). Tous trois devront répondre d’« homicides et blessures involontaires ».
Jeanne Larue, l’une des avocates de la partie civile, s’indigne de ce que « la SNCF est à la fois prévenue et partie civile, sous couvert de deux entités juridiques créées par le groupe. Elle se retrouve des deux côtés du manche. C’est choquant, moralement. »
Dans la seconde salle, l’audience sera retransmise en vidéo, pour que les victimes et les proches qui le souhaitent puissent assister aux débats. Chacune de ces deux salles peut accueillir entre 80 et 90 personnes.
Une cellule d’écoute psychologique
« Sept avocats de victimes et deux représentants d’associations ont été reçus mardi », par trois représentants du ministère public. « Nous avions recueilli leurs attentes, au préalable, détaille le procureur de la République. Il est important d’anticiper un tel procès. D’autant qu’il sera chargé en émotion… » L’arrivée et la circulation des victimes seront facilitées, au palais de justice. Avec, par exemple, des places de stationnement réservées, au parking Arsenal.
Le procès sera une nouvelle épreuve pour les parties civiles et leurs proches. Une salle dite « de repos » permettra de recueillir la parole de celles et ceux qui en auront besoin. L’association SOS victime 35 sera présente, renforcée par l’association d’aide aux victimes AIS 35. Une cellule d’écoute psychologique sera installée.
Catherine Glon, autre avocate de la partie civile, reconnaît que « l’organisation de ce procès est prise très au sérieux ». L’avocate Jeanne Larue, quant à elle, commente vertement : « Ça fait sept ans qu’on attend ce procès. Qu’il y ait des chaises pour tout le monde, c’est heureux. »
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