SNCF. L’Est breton craint d’être oublié Publié le 22 juin 2018 à 06h00
Philippe Créhange
Et si les habitants de Châteaubriant et sa région étaient les grands oubliés du plan mobilité du gouvernement ? Une paisible commune de Loire Atlantique de 12 000 habitants dont le plus grand tort est peut-être de se situer à la frontière de deux régions - la Bretagne et les Pays de la Loire -, dans une sorte de no man’s land. Au cœur des inquiétudes de plusieurs collectifs d’usagers : la ligne SNCF reliant Nantes à Rennes via justement Châteaubriant. Un axe vieillissant, avec des trains qui roulent au pas ou presque. Et ce ne sont pas les derniers messages qui les rassurent.
Nous priver de cette ligne, c’est nous priver d’avenir
Rapport Spinetta évoquant la suppression des petites lignes ferroviaires, lettre de mission confiée par la ministre des Transports au haut fonctionnaire Francis Rol-Tanguy omettant d’évoquer Châteaubriant, sans parler du discours d’Emmanuel Macron hier à Quimper avec à peine une allusion au territoire… Bref, du côté de l’Est breton, on craint d’être les grands perdants. « La ligne à grande vitesse Rennes-Paris a eu un impact énorme sur le territoire, et on en est exclu », s’insurge Philippe Rajalu, président de l’Association citoyenne Châteaubriant Rennes en train (Accret35). « Pourtant, une ligne comme ça, c’est l’équivalent d’un métro ou d’un tramway interurbain pour le territoire. Nous en priver, c’est nous priver d’avenir ». Il a prévu de le rappeler aux élus bretons ce vendredi matin, à Rennes, en manifestant devant l’hémicycle du conseil régional, où se tient une session.
De l’autre côté de la ligne, entre Nantes et Châteaubriant, on le pense également.
Bernard Fourage, qui a créé son cabinet conseil ESG Infra à Nort-sur-Erdre (44), estime qu’en rétablissant un TER sur la partie ligérienne, au lieu de l’option tram-train choisie, « on peut combiner un train reliant Nantes et Rennes toutes les demi-heures en l’associant à la ligne via Redon. Il faudrait 150 à 200 M€ pour une ligne performante. C’est moins que les 270 M€ déjà dépensés par les Pays de la Loire pour le tram-train », persifle le retraité. Une décision qui a transformé la gare de Châteaubriant en cul-de-sac, avec des heurtoirs installés de part et d’autre d’une frontière invisible.
Mais tout n’est pas noir dans ce tableau. La Région Bretagne s’est formellement engagée à verser 11,3 M€ pour financer près de la moitié des travaux de rénovation du tronçon Rennes-Retiers. « Et on sera dans le calendrier », avance le vice-président en charge des Transports Gérard Lahellec. Reste néanmoins une inconnue : le tronçon Retiers-Châteaubriant. Si la Bretagne assure là encore qu’elle financera une partie de la portion bretonne, des doutes subsistent pour la partie ligérienne. « On souhaite avancer sur la rénovation de cette ligne », assure Roch Brancour, vice-président Transports au conseil régional des Pays de la Loire. « Mais nous avons des discussions avec l’État suite à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes et avons donc mis en stand-by nos décisions. On attend de savoir à quelle sauce on va être mangé ». Quant au remplacement d’un tram-train par un TER sur le tronçon Châteaubriant-Nantes, ce serait impossible en raison d’un trop grand nombre de passages à niveau, assure l’élu ligérien. « Ça nécessiterait des investissements énormes ». Bref, un train rapide entre Rennes et Nantes via Châteaubriant, ce n’est pas pour tout de suite…
Philippe Créhange
Des usagers se mobilisent pour faire rénover la ligne ferroviaire Rennes-Nantes via Châteaubriant.
Et si les habitants de Châteaubriant et sa région étaient les grands oubliés du plan mobilité du gouvernement ? Une paisible commune de Loire Atlantique de 12 000 habitants dont le plus grand tort est peut-être de se situer à la frontière de deux régions - la Bretagne et les Pays de la Loire -, dans une sorte de no man’s land. Au cœur des inquiétudes de plusieurs collectifs d’usagers : la ligne SNCF reliant Nantes à Rennes via justement Châteaubriant. Un axe vieillissant, avec des trains qui roulent au pas ou presque. Et ce ne sont pas les derniers messages qui les rassurent.
Nous priver de cette ligne, c’est nous priver d’avenir
Rapport Spinetta évoquant la suppression des petites lignes ferroviaires, lettre de mission confiée par la ministre des Transports au haut fonctionnaire Francis Rol-Tanguy omettant d’évoquer Châteaubriant, sans parler du discours d’Emmanuel Macron hier à Quimper avec à peine une allusion au territoire… Bref, du côté de l’Est breton, on craint d’être les grands perdants. « La ligne à grande vitesse Rennes-Paris a eu un impact énorme sur le territoire, et on en est exclu », s’insurge Philippe Rajalu, président de l’Association citoyenne Châteaubriant Rennes en train (Accret35). « Pourtant, une ligne comme ça, c’est l’équivalent d’un métro ou d’un tramway interurbain pour le territoire. Nous en priver, c’est nous priver d’avenir ». Il a prévu de le rappeler aux élus bretons ce vendredi matin, à Rennes, en manifestant devant l’hémicycle du conseil régional, où se tient une session.
De l’autre côté de la ligne, entre Nantes et Châteaubriant, on le pense également.
Bernard Fourage, qui a créé son cabinet conseil ESG Infra à Nort-sur-Erdre (44), estime qu’en rétablissant un TER sur la partie ligérienne, au lieu de l’option tram-train choisie, « on peut combiner un train reliant Nantes et Rennes toutes les demi-heures en l’associant à la ligne via Redon. Il faudrait 150 à 200 M€ pour une ligne performante. C’est moins que les 270 M€ déjà dépensés par les Pays de la Loire pour le tram-train », persifle le retraité. Une décision qui a transformé la gare de Châteaubriant en cul-de-sac, avec des heurtoirs installés de part et d’autre d’une frontière invisible.
Les Pays de la Loire freinent… pour l’instant
Mais tout n’est pas noir dans ce tableau. La Région Bretagne s’est formellement engagée à verser 11,3 M€ pour financer près de la moitié des travaux de rénovation du tronçon Rennes-Retiers. « Et on sera dans le calendrier », avance le vice-président en charge des Transports Gérard Lahellec. Reste néanmoins une inconnue : le tronçon Retiers-Châteaubriant. Si la Bretagne assure là encore qu’elle financera une partie de la portion bretonne, des doutes subsistent pour la partie ligérienne. « On souhaite avancer sur la rénovation de cette ligne », assure Roch Brancour, vice-président Transports au conseil régional des Pays de la Loire. « Mais nous avons des discussions avec l’État suite à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes et avons donc mis en stand-by nos décisions. On attend de savoir à quelle sauce on va être mangé ». Quant au remplacement d’un tram-train par un TER sur le tronçon Châteaubriant-Nantes, ce serait impossible en raison d’un trop grand nombre de passages à niveau, assure l’élu ligérien. « Ça nécessiterait des investissements énormes ». Bref, un train rapide entre Rennes et Nantes via Châteaubriant, ce n’est pas pour tout de suite…
Aujourd'hui à 9:44 par U50GD
» PN 25 Langon "Port-de-Roche" reconstruction du pont routier sur la Vilaine.
Hier à 18:14 par U50GD
» TGV OUIGO Bretagne supprimés
Hier à 17:52 par LeChaix
» X 2400 Patte d'oie Guingamp en 1985
Hier à 17:18 par LeChaix
» Les X 2400 DU FORUM....
Hier à 16:18 par LeChaix
» Guingamp 18 mai 1990 inauguration autorail A2E
Ven 22 Nov - 17:09 par LeChaix
» Lannion en 1994 X 2141 et X 2136 vert
Ven 22 Nov - 16:55 par LeChaix
» Brest Quimper Grève du jeudi 21 nov
Ven 22 Nov - 16:09 par LeChaix
» Rennes St Malo grève jeudi 21 novembre
Jeu 21 Nov - 17:02 par LeChaix