Angers. Tram et bus cherchent futur pilote
19.10.2018
Emeric EVAIN
Le contrat qui lie Angers Loire métropole et Keolis arrive à échéance en juin 2019. L’opérateur est sur les rangs pour poursuivre sa mission mais il doit compter avec la concurrence de RATP Dev.
Pourquoi ? Comment ?
Bus et tramway rouleront-ils toujours aux couleurs de Keolis en 2019 ?
C’est possible mais on ne le sait pas encore. Angers Loire métropole (ALM) a confié à l’opérateur l’exploitation de son réseau de transport public, selon une procédure de
délégation de service public (DSP). Cette DSP arrivant à échéance au 30 juin 2019, ALM s’interroge sur les modalités d’exploitation du réseau jusqu’en 2025. « Nous avons deux candidats et trois options » , indiquait en juillet Christophe Béchu. Le président divers-droite d’ALM rappelait ainsi qu’ALM était prête à créer une société publique en cas d’absence d’offre satisfaisante, les deux candidats étant Keolis et RATP Dev.
Pourquoi certains plaident-ils pour un changement ?
A défaut d’un changement d’opérateur, au moins un changement dans ses conditions d’exercice. Car la DSP accordée à Kéolis en 2013 n’est pas très avantageuse pour la collectivité. « Keolis était le seul à répondre, ce qui fait que nous n’avons certainement pas les meilleures conditions en France » , résumait Christophe Béchu, président d’ALM, en septembre 2017.
Mardi soir, lors de la réunion de quartier de Monplaisir, il a indiqué que pour Keolis, « Angers était parmi les villes les plus bénéficiaires, 3 millions d’euros de bénéfice après impôts. Notre objectif, c’est d’aller récupérer 2 à 3 millions d’euros » . Sur un chiffre d’affaires qui frôle les 60 millions annuels.
Quel est l’enjeu pour les candidats en lice ?
Keolis espère conserver le marché. Mais la filiale de la SNCF va donc devoir faire face à un concurrent. Pas Transdev (filiale de la Caisse des dépôts), l’autre mastodonte du secteur, mais RATP Dev. Cet acteur émergent aux dents longues a raflé les réseaux de Vannes et Lorient depuis l’an dernier. Brest et Angers sont désormais dans son collimateur. Des marchés d’une autre dimension : la présence du tram, notamment, requiert des compétences complémentaires. « L’un ne veut pas lâcher son marché, l’autre veut à tout prix l’obtenir. Ça devrait nous donner des marges » , estime Bernard Dupré, élu d’ALM en charge du dossier.
RATP Dev se garde de commenter le dossier. Mais assure, sur sa stratégie de développement actuel, avoir « la capacité d’apporter une nouvelle dynamique à ces réseaux aussi bien au niveau de l’optimisation de l’offre et des moyens industriels, des nouveaux modes de transport que des services aux voyageurs et aux agglomérations ». Keolis, de son côté, ne fait pas de commentaire pendant le processus d’appel d’offres.
Comment un éventuel changement impacterait-il les salariés ?
Dans l’hypothèse d’un changement d’opérateur, la loi prévoit que les employés sont repris. Conducteurs, opérateurs, vérificateurs, personnel administratif ou agents d’entretien : les 650 salariés n’ont pas de souci à se faire. Le comité de direction en revanche (8 personnes) serait amené à changer.
Quand la décision sera-t-elle prise ?
D’ores et déjà, chaque candidat a effectué une première présentation de son dossier le 26 septembre. Quatre ou cinq autres rendez-vous sont prévus, avec Bernard Dupré et Marc Laffineur, vice-président d’ALM en charge des finances. Les termes du choix sont résumés par un proche du dossier : « Keolis peut faire valoir une connaissance très précise et un fonctionnement globalement bon. Mais RATP Dev peut apporter un regard neuf sur le réseau, une forme d’originalité. »
« S’il y a un changement d’opérateur, il faut suffisamment de temps pour évaluer le matériel, rencontrer le personnel, détaille de son côté Bernard Dupré. Nous pensons que la décision doit être prise au milieu du premier trimestre 2019. » A partir de février, le conseil communautaire sera donc susceptible de se prononcer sur une convention avec le futur délégataire.
19.10.2018
Emeric EVAIN
Le contrat qui lie Angers Loire métropole et Keolis arrive à échéance en juin 2019. L’opérateur est sur les rangs pour poursuivre sa mission mais il doit compter avec la concurrence de RATP Dev.
Pourquoi ? Comment ?
Bus et tramway rouleront-ils toujours aux couleurs de Keolis en 2019 ?
C’est possible mais on ne le sait pas encore. Angers Loire métropole (ALM) a confié à l’opérateur l’exploitation de son réseau de transport public, selon une procédure de
délégation de service public (DSP). Cette DSP arrivant à échéance au 30 juin 2019, ALM s’interroge sur les modalités d’exploitation du réseau jusqu’en 2025. « Nous avons deux candidats et trois options » , indiquait en juillet Christophe Béchu. Le président divers-droite d’ALM rappelait ainsi qu’ALM était prête à créer une société publique en cas d’absence d’offre satisfaisante, les deux candidats étant Keolis et RATP Dev.
Pourquoi certains plaident-ils pour un changement ?
A défaut d’un changement d’opérateur, au moins un changement dans ses conditions d’exercice. Car la DSP accordée à Kéolis en 2013 n’est pas très avantageuse pour la collectivité. « Keolis était le seul à répondre, ce qui fait que nous n’avons certainement pas les meilleures conditions en France » , résumait Christophe Béchu, président d’ALM, en septembre 2017.
Mardi soir, lors de la réunion de quartier de Monplaisir, il a indiqué que pour Keolis, « Angers était parmi les villes les plus bénéficiaires, 3 millions d’euros de bénéfice après impôts. Notre objectif, c’est d’aller récupérer 2 à 3 millions d’euros » . Sur un chiffre d’affaires qui frôle les 60 millions annuels.
La gestion et l’exploitation du réseau de transport ont été confiées à Keolis par Angers Loire métropole dans le cadre d’une délégation de service public. | OUEST-FRANCE
Quel est l’enjeu pour les candidats en lice ?
Keolis espère conserver le marché. Mais la filiale de la SNCF va donc devoir faire face à un concurrent. Pas Transdev (filiale de la Caisse des dépôts), l’autre mastodonte du secteur, mais RATP Dev. Cet acteur émergent aux dents longues a raflé les réseaux de Vannes et Lorient depuis l’an dernier. Brest et Angers sont désormais dans son collimateur. Des marchés d’une autre dimension : la présence du tram, notamment, requiert des compétences complémentaires. « L’un ne veut pas lâcher son marché, l’autre veut à tout prix l’obtenir. Ça devrait nous donner des marges » , estime Bernard Dupré, élu d’ALM en charge du dossier.
RATP Dev se garde de commenter le dossier. Mais assure, sur sa stratégie de développement actuel, avoir « la capacité d’apporter une nouvelle dynamique à ces réseaux aussi bien au niveau de l’optimisation de l’offre et des moyens industriels, des nouveaux modes de transport que des services aux voyageurs et aux agglomérations ». Keolis, de son côté, ne fait pas de commentaire pendant le processus d’appel d’offres.
Comment un éventuel changement impacterait-il les salariés ?
Dans l’hypothèse d’un changement d’opérateur, la loi prévoit que les employés sont repris. Conducteurs, opérateurs, vérificateurs, personnel administratif ou agents d’entretien : les 650 salariés n’ont pas de souci à se faire. Le comité de direction en revanche (8 personnes) serait amené à changer.
Quand la décision sera-t-elle prise ?
D’ores et déjà, chaque candidat a effectué une première présentation de son dossier le 26 septembre. Quatre ou cinq autres rendez-vous sont prévus, avec Bernard Dupré et Marc Laffineur, vice-président d’ALM en charge des finances. Les termes du choix sont résumés par un proche du dossier : « Keolis peut faire valoir une connaissance très précise et un fonctionnement globalement bon. Mais RATP Dev peut apporter un regard neuf sur le réseau, une forme d’originalité. »
« S’il y a un changement d’opérateur, il faut suffisamment de temps pour évaluer le matériel, rencontrer le personnel, détaille de son côté Bernard Dupré. Nous pensons que la décision doit être prise au milieu du premier trimestre 2019. » A partir de février, le conseil communautaire sera donc susceptible de se prononcer sur une convention avec le futur délégataire.
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