Quimerc'h : tunnel de Neiz Vran, sabotage de la voie

Tunnel de Neiz-Vran. Jean Le Guillou se souvient

Publié le 18 février 2017

 
"La guerre européenne -1914- Quimerc'h. Les territoriaux gardent le tunnel du "Nid du corbeau" ("Neiz Vran") [doct. Jean le Guillou]

Le tunnel de Neiz-Vran évoqué, jeudi, dans les colonnes du Télégramme, a ravivé les souvenirs de Jean Le Guillou, président des Anciens combattants de la Résistance et les Amis de la Résistance (Anacr). Le tunnel de Neiz-Vran (le Nid du corbeau), a fait l'objet d'un sabotage en février 1944. « En janvier, quatre résistants ont dérobé quatre clés destinées à ôter les tire-fond et les éclisses dans la gare, puis les ont cachées sur le réservoir d'eau alimentant le secteur du Pont Neuf, en attente de la date de l'opération », rappelle Jean Le Guillou. Ces clés ont ensuite été déposées dans une garenne route de Bonvel au Squiriou. Le sabotage a interrompu le trafic pendant six jours.

Terribles représailles

« Quatorze wagons et la locomotive ont été endommagés. Il fallut remplacer 245 traverses et 19 longueurs de rail », comptabilise le président de l'Anacr. Parmi les résistants ayant participé à ce sabotage figuraient deux habitants de Quimerc'h : Jean Le Foll et Roger Guéguen, qui furent fusillés dans les dunes de Mousterlin, le 15 mai 1944. Un autre résistant, Camille Omnès, du Pont Neuf, fut tué au combat le 3 août 1944, au Nivot. Jean Auffret, également du Pont Neuf, fut fusillé à Quimper, le 6 mai 1944.
« Après la libération, plusieurs personnes se sont donné des actes de résistance pour cette opération qu'elles n'avaient pas accomplie, ni de près ni de loin... », ironise Jean Le Guillou.

Jean Le Foll et Roger Guéguen, qui furent fusillés dans les dunes de Mousterlin, le 15 mai 1944. Un autre résistant, Camille Omnès, du Pont Neuf, fut tué au combat le 3 août 1944, au Nivot. Jean Auffret, également du Pont Neuf, fut fusillé à Quimper, le 6 mai 1944.