Quimper-Brest. Christophe sur de bons rails
Publié le 08 décembre 2017
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Cette ligne, il la connaît par coeur. Depuis son affectation à Quimper, il y a un peu plus de dix ans, Christophe l'a parcourue des centaines de fois. Témoin direct de sa dégradation année après année, il l'a vue disparaître puis revenir, métamorphosée aujourd'hui. « Elle est devenue silencieuse, grâce à la pose de rails soudés. Les trajets sont beaucoup plus confortables », constate le conducteur après une traversée « d'essai », ce jeudi matin, entre Landerneau et Quimper. Oubliés les secousses et l'agaçant phénomène de rebond. Place à un segment neuf, modernisé et autrement plus agréable pour le pilote et ses passagers. « Tout est en ordre de marche pour l'inauguration, dimanche », assure Christophe, assis près du tableau de bord.
Un an pile poil que le tronçon Brest-Quimper est fermé, remplacé par des cars reliant le nord au sud du Finistère. À l'époque, la
fréquentation des Transports express régionaux (TER) était largement à la baisse, suite aux ralentissements forcés imposés sur la voie pour des raisons de sécurité.
« La vitesse était tombée à 60 km/h. Aujourd'hui, on roule à 110, 120 km/h en vitesse de croisière », détaille le conducteur. Un chiffre qui monte même à 140 km/h,
après avoir bifurqué à l'ouest, en direction de Brest. Désireux de voir cette ligne historique
(ouverte entre 1864 et 1867) réactivée, l'agent de circulation
insiste sur les temps de trajet. Revenu à 1 h 15 en moyenne, voire une petite heure pour les deux directs quotidiens. Parallèlement,
la desserte se densifie, passant de six allers-retours par jour à neuf. Et les retards souvent reprochés à la SNCF ? « 97 % des trains arrivent à l'heure en Bretagne », rappelle-t-il. Et de préciser : «
La météo joue beaucoup sur la régularité
. Les feuilles surtout, qui accentuent le phénomène de patinage et d'enrayements les jours de vent. Et encore, chez nous, il n'y a pas de neige ! ».
S'il n'affiche pas de nostalgie particulière, le trentenaire, qui a commencé sa carrière à la SNCF dans le Centre de la France avant de prendre le chemin de la Bretagne, est heureux de retrouver cette ligne inter-finistérienne.
« J'aime la variété et cette réouverture est synonyme de changements. Un jour vers Brest, un autre vers Rennes, ça change », confie-t-il. Ne manque plus que les passagers, que l'entreprise ferroviaire et les financeurs
(la région Bretagne et le Département, en majorité, à hauteur de 78,8 M€) espèrent attirer grâce à une politique tarifaire intéressante. Avec un billet aller Brest-Quimper à 9 €.
Et des trajets plus sécurisés, depuis les travaux.
« La priorité, c'est la sécurité des passagers », souligne Christophe.
« Pour devenir un bon conducteur, il faut savoir garder son calme si tout ne se passe pas comme prévu »,
analyse
celui qui a commencé à la SNCF un peu par hasard, après une rencontre avec un cheminot, alors qu'il était en formation mécanique automobile.
S'il garde évidemment quelques souvenirs difficiles en 17 ans de conduite - « les accidents de personne » - le Quimpérois préfère insister sur les bons. « Les personnes qui remercient pour être à l'heure, avoir rattrapé du temps ou donné des informations avec un peu de bonne humeur. Mais dans le Finistère, on n'a pas à se plaindre ! »
Pratique
Ouverture de la ligne Quimper-Brest dimanche. Pour l'occasion, la gratuité sera de mise pour les voyageurs effectuant le trajet.
Publié le 08 décembre 2017
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J-2 avant la réouverture attendue de la ligne ferroviaire qui relie Brest à Quimper. Comme les voyageurs, dimanche, Christophe, conducteur de trains, retrouve un segment métamorphosé après un an de travaux.
Cette ligne, il la connaît par coeur. Depuis son affectation à Quimper, il y a un peu plus de dix ans, Christophe l'a parcourue des centaines de fois. Témoin direct de sa dégradation année après année, il l'a vue disparaître puis revenir, métamorphosée aujourd'hui. « Elle est devenue silencieuse, grâce à la pose de rails soudés. Les trajets sont beaucoup plus confortables », constate le conducteur après une traversée « d'essai », ce jeudi matin, entre Landerneau et Quimper. Oubliés les secousses et l'agaçant phénomène de rebond. Place à un segment neuf, modernisé et autrement plus agréable pour le pilote et ses passagers. « Tout est en ordre de marche pour l'inauguration, dimanche », assure Christophe, assis près du tableau de bord.
Plus rapide, mieux desservi
Un an pile poil que le tronçon Brest-Quimper est fermé, remplacé par des cars reliant le nord au sud du Finistère. À l'époque, la
fréquentation des Transports express régionaux (TER) était largement à la baisse, suite aux ralentissements forcés imposés sur la voie pour des raisons de sécurité.
« La vitesse était tombée à 60 km/h. Aujourd'hui, on roule à 110, 120 km/h en vitesse de croisière », détaille le conducteur. Un chiffre qui monte même à 140 km/h,
après avoir bifurqué à l'ouest, en direction de Brest. Désireux de voir cette ligne historique
(ouverte entre 1864 et 1867) réactivée, l'agent de circulation
insiste sur les temps de trajet. Revenu à 1 h 15 en moyenne, voire une petite heure pour les deux directs quotidiens. Parallèlement,
la desserte se densifie, passant de six allers-retours par jour à neuf. Et les retards souvent reprochés à la SNCF ? « 97 % des trains arrivent à l'heure en Bretagne », rappelle-t-il. Et de préciser : «
La météo joue beaucoup sur la régularité
. Les feuilles surtout, qui accentuent le phénomène de patinage et d'enrayements les jours de vent. Et encore, chez nous, il n'y a pas de neige ! ».
« Concentration et sécurité »
S'il n'affiche pas de nostalgie particulière, le trentenaire, qui a commencé sa carrière à la SNCF dans le Centre de la France avant de prendre le chemin de la Bretagne, est heureux de retrouver cette ligne inter-finistérienne.
« J'aime la variété et cette réouverture est synonyme de changements. Un jour vers Brest, un autre vers Rennes, ça change », confie-t-il. Ne manque plus que les passagers, que l'entreprise ferroviaire et les financeurs
(la région Bretagne et le Département, en majorité, à hauteur de 78,8 M€) espèrent attirer grâce à une politique tarifaire intéressante. Avec un billet aller Brest-Quimper à 9 €.
Et des trajets plus sécurisés, depuis les travaux.
« La priorité, c'est la sécurité des passagers », souligne Christophe.
« Pour devenir un bon conducteur, il faut savoir garder son calme si tout ne se passe pas comme prévu »,
analyse
celui qui a commencé à la SNCF un peu par hasard, après une rencontre avec un cheminot, alors qu'il était en formation mécanique automobile.
S'il garde évidemment quelques souvenirs difficiles en 17 ans de conduite - « les accidents de personne » - le Quimpérois préfère insister sur les bons. « Les personnes qui remercient pour être à l'heure, avoir rattrapé du temps ou donné des informations avec un peu de bonne humeur. Mais dans le Finistère, on n'a pas à se plaindre ! »
Pratique
Ouverture de la ligne Quimper-Brest dimanche. Pour l'occasion, la gratuité sera de mise pour les voyageurs effectuant le trajet.
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